Suite au fiasco provoqué par la chute de FTX l’année dernière, l’entreprise de prêt crypto Genesis n’a eu d’autres choix que de déposer son bilan en début d’année 2023, laissant derrière elle une dette substantielle envers divers créanciers. Cependant, un accord de principe en discussion avec DCG (Digital Currency Group) et Genesis pourrait ouvrir la voie à une issue favorable pour les parties impliquées.
En quoi consiste le nouvel accord entre Genesis et DCG ?
Digital Currency Group (DCG) a récemment conclu un accord de principe avec les créanciers de la plateforme d’échange Genesis dans le but de résoudre les réclamations liées à la faillite de Genesis.
Selon ce document déposé au tribunal ce mardi, l’accord prévoit des recouvrements potentiels pour les créanciers non garantis, qui varient entre 70 et 90 % en équivalent USD, et entre 65 et 90 % en nature, selon la nature des actifs numériques concernés. Toutefois, ces estimations de recouvrement sont sujettes aux fluctuations des prix du marché et à la finalisation de la documentation.
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BREAKING: DCG (Digital Currency Group) has reached an deal with Genesis creditors.
Recovers up to 90%.
This was a Q4 2022 bear market issue.
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— yourfriendSOMMI ❤️💛💚💙 (@yourfriendSOMMI) August 29, 2023
De plus, DCG s’est aussi engagé à satisfaire ses propres obligations financières envers Genesis étant donné qu’elle est sa compagnie mère. Cela inclut environ 630 millions de dollars de prêts non garantis arrivant à échéance en mai 2023 et 1,1 milliard de dollars de billets à ordre non garantis arrivant à échéance en 2032.
Le remboursement de ces obligations se fera en deux temps, tout d’abord 328,8 millions de dollars sur une période de deux ans et l’autre de 830 millions de dollars sur une période de sept ans.
Au-delà de ces paiements, DCG s’engage aussi à verser 275 millions de dollars en quatre versements selon la date de l’accord de remboursement partiel conclu en mai 2023, pour honorer ses échéances.
L’origine du problème
La branche de prêt de la compagnie Genesis Global Holdco, LLC a connu une série de problèmes financiers majeurs l’an dernier. Après avoir suspendu les retraits en novembre de l’année précédente en raison de l’effondrement de FTX, elle a dû de se placer sous la protection de la loi sur les faillites en janvier 2023.
Sa mise en faillite a mis en lumière le fait qu’elle possédait une dette colossale de plus de 3,5 milliards de dollars envers 50 principaux créanciers, parmi lesquels figuraient des acteurs notables de l’industrie crypto-monnaie tels que Gemini Trust Company (766 millions de dollars), Cumberland DRW (18,7 millions de dollars), Mirana (151,5 millions de dollars), MoonAlpha Finance (150 millions de dollars) et le New Finance Income Fund de VanEck (53 millions de dollars), ainsi que d’autres créanciers non nommés, dont l’un réclamant 462,2 millions de dollars et un autre 230 millions de dollars.
Face à cette situation, Digital Currency Group (DCG), la société mère de CoinDesk, a joué un rôle crucial en travaillant sur un accord de principe pour résoudre les réclamations des créanciers de Genesis. DCG a récemment informé ses actionnaires de l’avancement de ces négociations.
L’accord en discussion envisage des recouvrements partiels pour les créanciers de Genesis, mais les détails et les montants exacts dépendront principalement des fluctuations du marché.
Source : Coindesk
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