On pensait la page des scandales cryptos tournée après FTX. Si l’année 2023 est repartie sur de meilleures bases, il n’empêche que d’autres scandales refont surface. C’est le cas par exemple de JPEX. Retour sur l’affaire JPEX et les premières mesures prises par la SEC hongkongaise pour éviter qu’un tel scandale se reproduise.
Qu’est-ce que l’affaire JPEX ?
JPEX est une plateforme crypto qui proposait des services de trading à Hong Kong notamment. Créé en 2021, JPEX a ciblé les investisseurs particuliers avec de grandes publicités dans les centres d’affaires et de transport de la ville, prétendant être un échange de cryptomonnaie agréé et des rendements pouvant atteindre 20 %.
Mais le château de cartes s’est effondré lundi dernier. La SFC (l’équivalent de la SEC à Hong Kong) a enquêté sur JPEX. Très vite, cette enquête a conduit à plusieurs arrestations et certains services de la plateforme ont été interrompus comme les retraits. Depuis, les plaintes et témoignages ce cessent d’accumuler contre JPEX. Les autorités craignent que JPEX devienne l’un des plus gros hacks de l’histoire de Hong Kong. Face à la situation, la SFC va serrer la vis.
Hong Kong donne le nom des plateformes qui demandent une licence crypto
L’organisme de surveillance des valeurs mobilières de Hong Kong, la Securities and Futures Commission (SFC), a énoncé 4 mesures dans un communiqué qu’elle entend prendre. L’objectif est de protéger davantage l’utilisateur. La première mesure évoquée est de publier une liste des entreprises qui candidatent pour une licence d’échange cryptomonnaie. Cette action fait suite à l’enquête JPEX.
« L’incident JPEX met en évidence les risques liés à la gestion de plateformes de négociation d’actifs virtuels (VATP) non réglementées et la nécessité d’une réglementation appropriée pour maintenir la confiance du marché (…) Cela montre également que la diffusion d’informations au public investisseur via la liste d’alerte, les avertissements et l’éducation des investisseurs peut être encore améliorée pour aider les membres du public investisseur à mieux comprendre les risques potentiels encourus par les sites Web suspects ou les VATP. » SFC
La semaine dernière, le directeur général de Hong Kong, John Lee, a souligné la nécessité pour les plateformes crypto d’obtenir une licence de la SFC afin de protéger les investisseurs.
« Nous ferons davantage d’éducation du public pour que les investisseurs connaissent les risques », John Lee, Directeur général de Hong Kong
Pour le moment, OSL Digital Securities Limited et Hash Blockchain Limited ont obtenu des licences crypto dans le pays. Les quatre sociétés suivantes ont demandé des licences : HKVAX, HKBitEx, Hong Kong BGE Limited et Victory Fintech Company Limited. Dans le même, les grands acteurs cryptos du pays ne se sont pas encore signalés pour obtenir une licence à Hong Kong.
Source : Communiqué de la SFC
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