L’Afrique du Sud exigera des licences de crypto pour les exchanges d’ici fin 2023
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L’Afrique du Sud exigera des licences de crypto pour les exchanges d’ici fin 2023

Gilles Nzunga Rédacteur Author expertise
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Selon la FSCA, l’Afrique du Sud prévoit d’imposer des licences aux exchanges crypto fonctionnant dans le pays d’ici la fin de l’année.

Des licences obligatoires à partir de décembre 2023

Dans une récente interview, Unathi Kamlana, le commissaire de la FSCA (Financial Sector Conduct Authority) a révélé que le régulateur a déjà reçu environ une vingtaine de demandes de licences depuis l’annonce il y a quelques semaines. La date limite pour se conformer a été fixée au 30 novembre. Le régulateur a ajouté que les entreprises récalcitrantes s’exposent à des « mesures coercitives » qui conduiraient à la fermeture ou la condamnation à une amende si elles continuaient leurs activités sans licence après la date butoir.

C’est pourquoi Kamlana a déclaré dans son interview à Pretoria :

« Il y a un préjudice potentiellement grave pour les clients financiers lors de l’utilisation de produits crypto, et il est donc logique pour nous d’introduire le cadre réglementaire. (…) Le temps nous dira l’efficacité de nos mesures, et nous continuerons à travailler avec l’industrie pour affiner et apporter des changements là où et si nécessaire. »

L’économie d’Afrique du Sud est la plus développée et la première du continent à obliger les plateformes crypto à fonctionner avec des licences dans le pays. Bon nombre des plus grandes plateformes de trading du continent, à l’instar de Luno (détenue par le Digital Currency Group de Barry Silbert) et VALR (soutenu par Pantera) ont émergé d’Afrique du Sud. Christo de Wit, le directeur de l’unité locale de Luno, a confirmé la soumission de la demande de licence de la société en attente de la réponse de la FSCA. D’autres exchanges internationaux comme Binance, qui opèrent dans le pays, devront aussi acquérir des licences.

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Les circonstances aboutissant à la décision du régulateur sud-africain

L’initiative de l’Afrique du Sud s’inscrit dans un contexte où les régulateurs financiers du monde entier ont décidé d’apporter plus de rigueur aux règles qui régissent l’industrie crypto. Que ce soit l’introduction de la MiCA en Europe ou la mise en œuvre de nouvelles réglementations à Hong Kong. De plus, l’Afrique du Sud a été le théâtre de plusieurs des plus grandes escroqueries crypto au monde ces dernières années.

Le préjudice est estimé à des milliards de dollars d’investissements, notamment la disparition de 70 000 Bitcoin en 2021 sur la plateforme crypto Africrypt dirigée à l’époque par les frères Cajee. Il y a aussi lieu de citer le système de marketing frauduleux à grande échelle « Mirror Trading International Proprietary » accusé en juin 2022 d’avoir accepté 29 421 BTC pour la gestion d’un pool de produits sans licence entre mai 2018 et mars 2021.

Pour mener à bien ses missions dans les réglementations crypto et fintech, la FSCA s’est entourée de plusieurs agences intergouvernementales spécialisées dans les technologies financières, notamment les plus grands régulateurs financiers d’Afrique du Sud, le Trésor national et la Banque de réserve sud-africaine.

« Il y a une meilleure transparence si vous êtes dans le secteur formel. Se faire contrôler par une entité aussi étroitement réglementée qu’une banque apporte du confort. Une partie des mesures visant à protéger les consommateurs comprend l’éducation financière et la sensibilisation du public aux services de crypto-monnaies. »


Source : Bloomberg


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Gilles Nzunga Rédacteur

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