Jamais le bitcoin n’avait connu pareilles valeurs. Alors que les prix explosent, de nombreux investisseurs se posent la question du mining de bitcoin. Est-il encore temps de miner du bitcoin en 2024, ou avez-vous raté l’opportunité ?
Miner du bitcoin : comment ça marche ?
Bitcoin est un réseau décentralisé au sein duquel les transactions sont validées selon une mécanisme de preuve de travail (Proof of Work).
Pour simplifier la chose, chaque machine du réseau essaye de résoudre un problème mathématique. La première machine qui parviendra à résoudre le problème se verra attribuer une certaine somme en bitcoin (BTC). Simple, non ?
Oui, mais au fur et à mesure du temps, les « problèmes » sont devenus de plus en plus difficiles à résoudre. Dans les années 2010, n’importe quel ordinateur munit d’une carte graphique pouvait miner du bitcoin. Quelque 15 ans après le lancement de Bitcoin, la puissance de calcul requise est tout autre.
Une affaire coûteuse en 2024
De nos jours, la solution la plus répandue pour miner, c’est l’investissement dans un ASIC, soit une machine de minage. Il s’agit d’une machine – très – puissante, qui parvient à résoudre les problèmes algorithmique imposés par la blockchain. Inutile de préciser que ce type de machine ultrasophistiquée représente un budget important, soit environ 10,000€ pour une bonne bécane.
Ajoutons à cela le cout de la facture d’électricité qui, en France, ne cesse d’augmenter, ainsi que les frais de refroidissement de la pièce dans laquelle la machine se situera, et on arrive à un coût moyen de 45,000€ selon les observations de JP Morgan, et ce, pour une seule machine.
En effet, il va falloir investir dans plusieurs machine afin de rester compétitif face aux autres mineurs. Le nombre de mineurs est plus important aujourd’hui qu’il y a 10 ans, et leurs machines sont très puissantes, et plutôt nombreuses.
Partir perdant dans une course face aux institutions
Outre le coût d’installation et de maintien des machines de minage, il y a également l’infrastructure. À l’heure actuelle, il est plus intéressant de placer ses machines dans une ferme de minage. Il s’agit d’un bâtiment au sein duquel se regroupent plusieurs machines.
Un service technique s’occupe du maintien, de la surveillance et du refroidissement des lieux, moyennant une participation de la part de chaque « locataire ». Cependant, le rendement ne sera assuré qu’à partir de plusieurs machines.
Par ailleurs, il faudra aussi prendre en compte une donnée importante : les institutions se sont mises au minage de bitcoin aussi, et inutile de mentionner qu’elles possèdent plusieurs centaines de machines.
Les grands gagnants sont finalement ceux qui ont eu la lucidité de commencer à miner il y a 10 ou 15 ans, et qui ont remplacé leurs machines au fur et à mesure. En commençant à investir aujourd’hui, il sera nécessaire de réaliser un achat massif afin de pouvoir espérer rester concurrentiel pendant 6 ou 12 mois. Après quoi, un remplacement de hardware sera nécessaire.
Des alternative au mining de bitcoin ?
Plusieurs personnes ont opté pour le cloud mining. Cependant, à l’heure actuelle, il ne semble pas exister de solution réellement rentable ou suffisamment sécurisée. Dans le meilleur des cas, les mineurs sur le cloud ne gagnent presque rien. Dans le pire des cas, ils investissent, mais ils y vont à perte.
Il semble cependant intéressant de se tourner vers d’autres crypto, à l’instar du Dogecoin. Alors que le supercycle meme coin est en plein essor, le minage de Dogecoin ($DOGE) semble se proposer comme une alternative viable.
Les besoins en termes de hardware ne sont pas aussi hauts que ceux de Bitcoin. Par ailleurs, le temps de génération de bloc est de 1 minute chez Dogecoin contre 10 minutes chez Bitcoin. Il vous faudra, pour cela, une bonne carte graphique, comme à l’époque de Bitcoin, un bon tutoriel, et un wallet crypto.
Sur le même sujet :
- Nouvel ATH pour le hashrate de Bitcoin – La mort du mining ?
- World Miner : À la croisée de l’IA et du crypto mining
- Le Bhoutan possède près d’un milliard de dollars de Bitcoin grâce au minage
Partager
Romaric Saint Aubert
Journaliste
