L’intelligence artificielle (IA) est l’une des plus grandes inventions de notre siècle. Son utilité a été exposée au grand public plus en détail depuis l’an dernier avec le chatbot ChatGPT d’OpenAI. Cependant, il ne s’agit pas de l’unique fonctionnalité d’une IA, elle peut servir à accomplir de nombreuses tâches.
Ses capacités fascinent particulièrement l’armée américaine qui, selon un nouveau rapport, aurait entamé une série de tests sur les possibles fonctions de l’intelligence artificielle générative. Elle vise spécifiquement à déterminer si l’IA peut aider à planifier les réponses à des conflits mondiaux potentiels ou fournir un accès plus rapide aux informations internes.
L’IA générative produit des résultats satisfaisants en matière de gestion de conflits
Au cours de la journée du 6 juillet, le magazine de presse Bloomberg a publié un article assez intéressant sur les nouvelles expériences menées par le ministère américain de la Défense.
Selon l’article, le Pentagone aidé par des alliés anonymes avait commencé à tester, pour la première fois, cinq modèles de langage à grande échelle (LLM) dans le cadre d’expériences relevant du bureau numérique et d’IA du Pentagone.
Bien que les journalistes de Bloomberg n’aient pas été en mesure de relever des informations sur les LLM testés, la startup Scale AI a confirmé que son modèle “Donovan” faisait partie des cinq utilisés.
Today we’re proud to introduce our two new Generative AI platforms – Scale Donovan and Scale EGP – to unlock the power of AI for every industry, from the U.S. government to the Fortune 500. 🧵
— Scale AI (@scale_AI) May 10, 2023
La série de tests a eu lieu sous la supervision de Matthew Strohmeyer. C’est un colonel de l’armée de l’air américaine dont le rôle est, depuis quelques années, d’organiser des exercices reposant sur des données au sein du ministère américain de la Défense.
Interviewé dans le cadre de la publication de l’article, il a déclaré à Bloomberg qu’un premier test effectué avec un LLM fut un succès rapide. Il a également ajouté que bien que le Pentagone apprenne progressivement les capacités des IA génératives, ces dernières ne sont pas encore prêtes pour le prime time pour le moment.
Pendant l’un des tests réalisés, un modèle d’IA a répondu à une demande d’information au bout de 10 minutes. Pour Strohmeyer c’est une vitesse fulgurante, car les demandes prennent souvent des jours pour s’élaborer et impliquent des données de plusieurs personnes.
Les LLM en phase de devenir des outils importants pour les armées mondiales
Ce n’est pas la première fois que des gouvernements font usage des LLM. Plusieurs modèles de langages LLM ont déjà reçu des informations classifiées avec commande de générer des réponses sur des sujets réels.
Les tests mis en œuvre récemment visent surtout à déterminer si les modèles peuvent aider à planifier une réponse à une escalade potentielle de la situation militaire déjà tendue avec la Chine.
Bien que les tests actuels ne dureront que jusqu’au 26 juillet, l’armée américaine étudie déjà depuis un certain temps les capacités potentielles de l’IA dans le domaine de la guerre.
Our first AUKUS #AI and #autonomy trial saw joint deployment of Australian, UK and US AI-enabled assets to detect and track military targets
This will have a huge impact on military capability @UKStratCom @USDOD @DefenceAust @wearebluebear @Insitu_inc @BoeingAustralia pic.twitter.com/5Yt4AvHDb9
— Dstl (@dstlmod) May 26, 2023
Au cours du mois de mai, l’agence gouvernementale britannique Defence Science and Technology Laboratory a accueilli des agents de la Défense des États-Unis et d’Australie. Ces derniers avaient une invitation à prendre part au premier essai conjoint de drones militaires équipés d’IA pour suivre des cibles.
Source : Cointelegraph
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