La spéculation faisait grimper Bitcoin au-delà des 40.000, avant un retour brutal à 35.000 dollars. Ce prix historique attire les investisseurs, mais attention à l’explosion de la bulle, prévient Bank of America.
Grâce à l’exposition croissante des fonds de pension à Bitcoin, Grayscale accumule toujours plus de Bitcoin. Le gestionnaire d’actifs détient ainsi désormais environ 3% du Bitcoin en circulation. La rareté de la cryptomonnaie s’accentue, et son prix monte.
Mais attention à l’éventuel retour de bâton, prévient le directeur des investissements de Bank of America. Michael Hartnett ne peut que constater le phénomène de « prix inflationniste violent » à l’origine de l’explosion de la valeur de Bitcoin.
Bitcoin, la bulle la plus importante à ce jour
Toutefois, il met en garde les investisseurs. Pour Hartnett, nous nous trouvons actuellement face à une bulle spéculative. Pire, la bulle Bitcoin serait même la « mère de toutes les bulles », supplantant largement les précédentes comme la bulle Internet du début 2000.
Pour Decrypt, une telle analyse ne fait cependant pas l’unanimité. Elle aurait néanmoins parfaitement expliqué la précédente envolée de Bitcoin fin 2017. Ce bull-run débouchait in fine sur le plongeon de la cryptomonnaie.
Mais pour nombre de spécialistes, le contexte de 2020 et 2021 est radicalement différent. D’abord, il y a la participation très active des institutionnels. 2017 reposait essentiellement sur l’investissement des particuliers, attirés par les ICO et altcoins.
Toutefois, si Michael Hartnett de Bank Of America, met en garde contre les risques possibles de la spéculation autour de Bitcoin, il n’annonce pas une chute imminente. La flambée des prix des cryptomonnaies caractérise cependant un comportement d’investissement « de plus en plus spéculatif. »
Vendre haut et racheter quand Bitcoin baisse
Il n’est pas non plus le premier à mettre en garde contre l’apparition d’une bulle Bitcoin. L’économiste en chef de Rosenberg Research réalisait ce constat quelques semaines plus tôt. Pour lui, les investisseurs suivent le troupeau. Et un retournement n’est donc pas à exclure.
Bulle ou non, la valeur de Bitcoin permet aujourd’hui à des acteurs de réaliser d’importantes plus-values. C’est le cas par exemple de Nigel Green, le patron de deVere Group, un géant du conseil financier.
En décembre, il vendait 50% de son Bitcoin. La cryptomonnaie n’est pas une religion pour cet investisseur avisé. Ainsi, Bitcoin « devrait désormais être traité comme n’importe quel autre investissement ».
Nigel Green rappelle qu’en matière de placements, « il vaut mieux vendre haut et racheter dans les creux. » Et les mouvements actuels de Bitcoin s’expliquent ainsi par des stratégies équivalentes d’investisseurs.
« Comme moi, de nombreux traders vont vendre à des prix records. Nous pouvons donc nous attendre à un certain recul des prix à court terme », prédisait le PDG de deVere Group. Mais à long terme, la tendance est bien à la hausse. C’est d’ailleurs l’analyse de JPMorgan, pour qui Bitcoin pourrait grimper à 146.000 dollars en offrant une alternative à l’or.