Non, les cryptomonnaies ne sont plus un boy’s club. Les femmes commencent par s’intéresser grandement à l’industrie tant en termes de développement technologique et d’investissement.
D’après une étude de IRCI menée auprès de 2000 australiennes, le pourcentage des femmes qui investissent dans les cryptomonnaies a presque doublé au cours de cette année par rapport à 2020. Il est passé de 10,3% à 20% entre 2020 à 2021.
La rentabilité des cryptos séduit les femmes
Sans surprise, les rendements qu’offrent les cryptomonnaies s’imposent comme principal critère incitant les australiennes à s’aventurer dans la cryptoverse. Selon les résultats du sondage de 2021 d’ Independent Reserve’s Cryptocurrency Index (IRCI), 89 % des personnes interrogées affirment avoir gagné de l’argent ou atteint le seuil de rentabilité, contre 78 % en 2020.
Le directeur d’Indépendant Reserve, Przelozny, a rapporté à Cointelegraph qu’il n’est pas du tout étonné du motif d’investissement des femmes. Il a déclaré :
Je pense qu’il est tout à fait naturel que de plus en plus de personnes s’intéressent à une classe d’actifs qui surperforme clairement le reste du marché.
En effet, la firme d’investissement NYDIG, a réalisé une étude comparative entre les cryptomonnaies et les autres classes d’actif de la finance internationale au mois d’octobre 2021. Le BTC s’est avéré la classe d’actif la plus rentable avec une croissance de 49% en rythme annuel. Derrière la première cryptomonnaie du marché, on retrouve les matières premières propulsées par la reprise économique. Si l’étude prenait en compte des altcoins, les statistiques auraient été plus folles pour les cryptomonnaies.
Averses au risque : Plus de régulation est nécessaire pour attirer plus de femmes
En pratique, les femmes sont naturellement moins tolérantes au risque que les hommes. Une étude de Grayscale réalisée en 2019 confirme ce comportement. 42% des femmes ont révélé être préoccupées par « la sécurité de leur investissement » contre seulement 35% pour les hommes.
Les femmes investissent en majorité par effet de référence d’un ami ou d’un membre de sa famille. Le sondage conduit auprès des 2 000 femmes australiennes corrobore cette idée. 56,7 % des femmes interrogées ont déclaré qu’elles entreraient sur le marché des crypto-monnaies sur conseils de leur famille et de leurs amis.
Pour éliminer cette tendance à l’aversion, les personnes interrogées demandent plus de régulation. Parmi les australiennes qui ne détiennent pas des cryptos, près de 30 d’entre elles ont révélé qu’elles auraient pu investir dans l’industrie s’il avait de meilleures protections pour les acheteurs. Przelozny pense que le secteur du trading des cryptomonnaies doit avoir beaucoup plus de régulation pour pouvoir attirer plus de monde dans le pays.
Je pense qu’une fois que la réglementation sera en place, nous verrons une toute nouvelle catégorie d’investisseurs dans cet espace. Et je pense que c’est ce que nous avons vu dans d’autres juridictions, comme à Singapour.
Quel contraste! Pendant que beaucoup espèrent que les cryptomonnaies soient exemptes de tous manèges de régulation, d’autres les demandent. La régulation saura t-elle résoudre le fossé entre les sexes dans l’industrie?
Notre prochaine magazine du week-end abordera cette problématique.
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Charles Ledoux
