Dans son rapport intitulé « Les vilains petits secrets du Bitcoin », Bank Of America égratigne sérieusement la première des cryptomonnaies. Mais ses analystes estiment aussi qu’Ethereum et la DeFi offrent un plus grand intérêt.
Et si l’avenir de la cryptomonnaie et de la blockchain résidait dans Ethereum et non Bitcoin ? En termes de capitalisation, le BTC l’emporte encore largement sur son rival, l’Ether. Cependant, d’autres paramètres doivent être pris en compte pour déterminer son potentiel.
L’analyste Ryan Watkins de Messari estime qu’une fois Ethereum 2.0 en service, l’ETH pourrait être en capacité de ravir à Bitcoin se place de première cryptomonnaie au monde. Et il n’est probablement pas le seul à partager cette opinion.
Aucune raison d’acheter du BTC sinon sa hausse
Pour Bank of America, Ethereum présente en effet un intérêt supérieur à Bitcoin. Il est vrai que la banque et ses analystes ne sont pas des partisans du BTC. La preuve ? La publication cette semaine d’un rapport intitulé « Les vilains petits secrets du Bitcoin ».
Pour BoA, les raisons de se tenir à distance du Bitcoin sont légion. Pour le rapport, il n’existe « pas de bonne raison de posséder du BTC, hormis la hausse du prix ». En outre, son bilan environnemental est médiocre, comme le dénonçait déjà Bill Gates, notamment.
Bitcoin s’avère en outre « corrélé aux actifs à risque », « exceptionnellement volatile, ce qui le rend peu pratique en tant que réserve de valeur ou mécanisme de paiement », cingle Bank of America. Résultat ?
Le « principal argument de portefeuille pour détenir du bitcoin n’est pas la diversification, les rendements stables ou la protection contre l’inflation, mais plutôt l’appréciation pure et simple des prix, un facteur qui dépend d’une demande de Bitcoin supérieure à l’offre. »
Le BTC n’a décidément rien pour lui aux yeux de la banque. Il pourrait en aller autrement d’Ethereum et de la DeFi, dont il est le réseau principal. « Bitcoin est la crypto-monnaie dont on parle le plus, mais Ethereum a plus de fonctionnalités, notamment en étant plus flexible », considère le rapport.
Ethereum peut résoudre ses problèmes, au contraire du BTC
La DeFi, en croissance, c’est l’atout principal d’Ethereum, qui occupe une place centrale dans son développement. Et pourtant, jugent les analystes, la blockchain présente les mêmes problèmes que Bitcoin.
Toutefois, Ethereum « dispose peut-être de meilleurs outils pour les résoudre. » Une note positive. Et aussi une précaution à l’égard de la finance décentralisée. « La DeFi est intéressante, mais elle est petite et peine à se généraliser. »
Conclusion ? « Nous pensons qu’elle n’offre pas de proposition de prêt convaincante à l’heure actuelle, et sa diversification la rend difficile pour le marché de masse », tranche BoA. La finance traditionnelle n’a pas donc pas trop de raisons de s’inquiéter, visiblement.
Elle devrait réagir malgré tout. La « DeFi souligne cependant l’opportunité que la [technologie du registre distribué] offre à la finance. Nous pensons que l’une des meilleures protections contre la désintermédiation par la DeFi serait que la finance traditionnelle saisisse ces opportunités. »