
Les startups crypto estiment que les banques britanniques sont de plus en plus réticentes à l’idée de leur ouvrir des comptes.
Les banques britanniques sont loin du comportement crypto-friendly
Les banques du Royaume-Uni seraient encore sceptiques à l’idée de collaborer avec les acteurs de l’industrie crypto, même les fintech ne sont pas épargnées. Les startups britanniques opérant dans les crypto-monnaies ont du mal à obtenir des comptes bancaires, ce qui entrave les projets du pays dans ses objectifs de devenir l’une plaque tournante de l’industrie mondiale.
Saving Blocks, une société de gestion de wallets, a révélé avoir fait des demandes d’ouverture de comptes à 9 fournisseurs de services bancaires, 7 d’entre eux ont répondu par un refus catégorique. Les deux banques restantes, plus souple, ont exigé des documents supplémentaires ainsi que des détails sur la façon dont elles filtrent les transactions des utilisateurs.
Des obligations qui compliquent le processus le processus d’ouverture de compte. Aux dernières nouvelles, Savings Blocks est encore en négociations pour des licences bancaires en France. D’autres startups ont rencontré des obstacles similaires.
Par exemple, la plateforme de crypto-monnaies CoinPass a déclaré qu’elle utilise désormais des fournisseurs de services de paiement pour les dépôts et les paiements d’action, plutôt qu’une banque traditionnelle. Binance avait compté sur Paysafe, dont le siège est à Londres, jusqu’à ce qu’il soit coupé en mars.
Pour rappel, les utilisateurs basés au Royaume-Uni ne pouvaient plus déposer ou retirer des livres sterling jusqu’à ce que Binance trouve un autre partenaire. De plus, de nouvelles restrictions bancaires avaient imposé des limites aux dépôts en livres sterling sur les exchanges cryptos.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
Une situation contraire aux ambitions du Royaume-Uni
La plateforme de transactions financières Wise avait verrouillé le compte du cabinet comptable Nephos Group, pendant trois mois. La société dispose désormais de comptes bancaires répartis sur plusieurs plateformes.
Un porte-parole de Wise a déclaré que la société n’entrave pas les activités des startups impliquées dans le crypto trading, et qu’elle gèle toujours les comptes lors de ses enquêtes. Une succession d’interdictions qui a pesé sur les startups britanniques.
Les flux d’investissements locaux en capital-risque dans les entreprises d’actifs numériques ont connu une baisse de 94 % à 55 millions de dollars au premier trimestre de cette année. Pourtant, le financement dans le reste de l’Europe a augmenté d’environ 31 %.
L’année dernière, l’Australie a également été témoin du refus d’accès aux services bancaires pour plusieurs entreprises. Les récentes crises dans les banques crypto-friendly aux États-Unis n’ont sûrement pas inversé la tendance.
Avant de devenir Premier ministre, Sunak, alors chancelier de l’Échiquier, a déclaré en avril de l’année dernière :
C’est mon ambition de faire du Royaume-Uni une plaque tournante mondiale pour la technologie des actifs cryptographiques.
Cette déclaration ne prenait sûrement pas en compte l’implication de l’infrastructure bancaire britannique dans l’industrie crypto.
Source : Blockworks
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