Le CEO de Binance, Changpeng Zhao connu sous le pseudonyme de CZ a tenu à clarifier la relation entre la Chine et son entreprise. C’est ainsi via un billet sur le blog de Binance qu’il en a profité pour s’expliquer pleinement à ce sujet aussi bien professionnellement que personnellement.
L’histoire de Binance
Binance est la plus grande plateforme d’échange lorsque l’on parle du secteur des crypto-monnaies. Contrairement à plusieurs plateformes décentralisées, celle-ci est centralisée. Récemment CZ a décidé de prendre la parole via le blog de Binance afin de mettre au clair la relation entre son entreprise et la Chine.
En effet, de nombreuses rumeurs laissent entendre depuis assez longtemps que Binance serait une entreprise chinoise avec quelqu’un au-dessus de CZ qui gérerait l’entreprise pour les comptes de la Chine. Il faut dire que l’historique de Binance, notamment où se trouve son siège social. Par conséquent, il est assez facile de retrouver toutes les théories inimaginables.
Ainsi, CZ affirme que Binance n’est pas une entreprise chinoise et que les théories complotistes selon lesquelles un employé chinois gère secrètement la société sont fausses.
Le passé de CZ avec la Chine
Dans son billet de blog publié jeudi, CZ commence par parler de lui, spécialement son enfance. Il a fui la Chine avec sa famille lorsqu’il avait 12 ans pour se rendre au Canada, seulement deux mois après les événements du 4 juin 1989 (plus connu sous le nom des manifestations de Tian’anmen). Il ajoute à cela :
Cela a changé ma vie à jamais et a ouvert une infinité de possibilités pour moi
En 2005, Changpeng Zhao retourna en Chine et il ouvrit par la suite une plateforme du nom de Bijie Tech en 2015. Néanmoins, en mars 2017, le gouvernement chinois a pris la décision de fermer ce genre d’entreprises forçant ainsi CZ à cesser son activité.
De la même manière, en septembre la même année la Chine a banni toutes les plateformes d’échange de crypto-monnaies opérant sur le territoire, un mois et demi seulement après que CZ et son équipe venaient de lancer Binance. Cela a contraint l’entreprise à adopter un modèle de travail à distance en engageant des travailleurs à travers le monde entier.
La controverse concernant Guanying Chen
D’après CZ, lorsqu’il avait fondé Bijie Tech, Guanying Chen travaillait pour lui, c’était une ressortissante chinoise. Elle était sur la liste des représentants légaux de la société de l’époque en raison des lois restrictives en Chine à propos des étrangers comme lui qui avait la nationalité canadienne. CZ explique :
Plusieurs complotistes et individus dénigrants sur Binance ont sauté sur l’occasion pour laisser entendre à quiconque le veut bien que Guanying Chen était secrètement la propriétaire de Bijie Tech, mais aussi potentiellement de Binance.
Plusieurs articles récents dont notamment l’un de Fortune datant de lundi dernier pointent l’étroite relation entre Binance et la Chine notamment par les origines de la création de l’entreprise. Ainsi, Fortune allait même plus loin à travers son article en suggérant que Binance devrait tout comme TikTok l’est, être interdit en Inde en raison “des origines chinoises de son dirigeant”.
Concernant Guanying Chen, celle-ci a été forcée de quitter la Chine en 2017 d’après CZ. Elle vit aujourd’hui en Europe et travaille pour Binance en la qualité de superviseur de l’équipe d’administration et de compensation. Pourtant, de nombreuses théories continuent de la désigner comme un agent chinois et parfois des journaux reprennent encore l’information sans vérifier la réalité.
CZ le rappelle encore une fois : Binance n’est pas une entreprise chinoise, ni Chen est un agent secret, malgré de nombreux complots et concurrents tenter de faire gonfler les rumeurs.
La guerre des fake news
Finalement, CZ conclut son billet en indiquant que la guerre de l’information n’est pas nouvelle et encore moins dans l’industrie des crypto-monnaies. De nombreuses campagnes de désinformation sont monnaie courante dans le milieu et proviennent la plupart du temps d’organisations du milieu.
D’après CZ, certaines plateformes d’échange n’hésitent pas à créer des sites web afin de dénigrer leurs concurrents en se faisant passer pour un journal indépendant d’informations. Tether, le stablecoin publie régulièrement des news pour pointer du doigt les journaux le dénigrant.
Ainsi, mardi l’entreprise a répondu au Wall Street Journal (WSJ) tout en lui reprochant de l’avoir uniquement critiqué alors que l’ensemble des commentaires s’appliquent à tous les stablecoins et non pas seulement Tether.
CZ a ajouté :
Ces attaques ne sont pas nouvelles et vont s’amplifier en devenant de plus en plus sophitistiquées. Elles sont néfastes, car elles érodent la confiance tout entière dans l’industrie.
La création de Binance reste relativement floue et il y aura certainement encore des rumeurs sur cette entreprise. Malgré tout, cette plateforme est la numéro 1 dans le monde et entend bien le reste malgré une grosse perte d’utilisateurs depuis la mise en place du KYC.