Avec l'acceptation du Bitcoin, la guerre pourrait bien changer le visage économique du monde plus rapidement que prévu !
La Russie brandit le Bitcoin comme une arme de contre-attaque économique. Jeudi 24 Mars 2022. Tous les regards sont braqués vers Bruxelles où se tiennent simultanément trois sommets : Otan, G7 et Union Européenne. Mais le scoop est à Moscou où Pavel Zavalny, le président de la commission Energie tient une conférence de presse. Il annonce que les pays « amis » pourront désormais payer en Bitcoin le gaz et le pétrole russes. L’Euro et le Dollar, ajoute-t-il ne sont plus que du papier “d’emballage pour bonbons” pour la Russie.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
- Des Echanges En Bitcoin Avec Les Pays « Amis »
- Les Retombées Positives Pour La Russie
- Le Bitcoin Une Devise Idéale Pour Le Commerce International ?
Des Echanges En Bitcoin Avec Les Pays « Amis »
La Russie est prête a accepté le Bitcoin pour l’ensemble de ses exportations de ressources naturelles. Cette riposte pourrait faire l’effet d’une bombe dans la guerre économique qui se joue en marge des combats en Ukraine.
Les nouvelles règles édictées par Moscou sont plus précisément les suivantes. Les pays « hostiles » ont le choix entre le rouble ou l’or. Tandis que les pays « amis » comme la Chine et la Turquie peuvent choisir entre le rouble, leurs propres devises nationales ou le Bitcoin. En résumé, tout sauf le dollar et l’euro !
« Depuis un certain temps déjà, nous avons proposé à la Chine de passer aux transactions en devises nationales, telles que le rouble et le yuan. Avec la Turquie, ce sera la lire et le rouble. Les ensembles de devises peuvent être différentes. C’est une pratique courante. Et s’ils veulent démarrer des échanges en Bitcoin, alors nous ferons des échanges en Bitcoin ! ». Tels sont les propos du président de la commission Energie.
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Les Retombées Positives Pour La Russie
Selon Pavel Zavalny, la Russie n’a plus aucun intérêt à recevoir des paiements en dollars ni en euros. En effet, les sanctions occidentales ont gelé les réserves de devises étrangères de la Russie. Celle-ci ne peut plus stocker de dollars ni d’euros. De plus, son droit à faire des achats avec ces devises est également réduit.
Exiger des roubles de la part des pays « hostiles », c’est les forcer à en acheter massivement. Cela a pour but de soutenir le cours de la monnaie. Les achats stabiliseront ainsi le cours du rouble sur le marché international. Qu’en est-il du Bitcoin ? Au même titre que l’or, Bitcoin est considéré comme une réserve de valeur. On le surnomme l’or numérique. Ainsi la Russie, pourrait stocker des bitcoins à la place du dollar et de l’euro, sans courir aucun risque de confiscation.
Autre avantage, les échanges de bitcoins s’effectuent indépendamment des banques et hors du réseau SWIFT. Rappelons que la Russie a été partiellement exclue de ce système. Accepter du Bitcoin permet au pays sanctionné de déjouer l’exclusion.
Si les pays « amis » répondent à son incitation à utiliser du Bitcoin, la Russie atténuerait ainsi les sanctions qui la prive de devises fortes et de sa pleine capacité à faire du commerce international.
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Le Bitcoin Une Devise Idéale Pour Le Commerce International ?
Le Bitcoin a été conçu en réaction à la crise financière de 2008 sur les principes d’indépendance, de neutralité et de transparence. L’objectif pour ces créateurs était de concevoir une monnaie saine qui échappe à toute manipulation. Par ces qualités, elle pourrait être la monnaie idéale.
Dans la crypto-sphère, nombreux sont les partisans de la dédollarisation des échanges internationaux au profit du Bitcoin. Dans quelle mesure, est-ce réalisable au-delà des blocages institutionnels ? Les réponses se trouvent dans la taille du marché et la liquidité actuelles du Bitcoin. Elles semblent constituer un frein à une large utilisation pour le commerce international.
Et si on réintroduit les blocages institutionnels, on ne peut que s’interroger sur la faisabilité d’une mise en pratique par la Russie. Celle-ci a-t-elle réellement les capacités à s’auto-affranchir des règles du commerce international? A gérer des échanges en Bitcoin pour contourner les sanctions? Poutine a ordonné à la Banque Centrale Russe de mettre en place dans un délai d’une semaine, un mécanisme soutenant ses décisions…à suivre donc ainsi que les réactions internationales.
Il est toutefois indéniable que nous assistons à un tournant vers l’adoption du Bitcoin. Il y a un an à peine, Poutine rejetait toute possibilité d’accepter le Bitcoin. “Je crois que cela a de la valeur”, avait-il déclaré à l’époque. “Mais je ne crois pas qu’il [le Bitcoin] puisse être utilisé dans le commerce du pétrole.”
En une semaine, nous avons assisté à deux revirements. Le premier concerne l’autorisation obtenue par la plus grande banque d’état, la Sberbank, afin d’émettre et échanger des actifs numériques. Le deuxième est l’annonce d’acceptation du Bitcoin.
Dans ce contexte trouble de guerre, la Russie semble agir comme un catalyseur sur l’écosystème des blockchains et des crypto-actifs. Et elle participe activement à la transformation en cours du système monétaire mondial.
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