Co-fondateurs de l’exchange Gemini, Tyler et Cameron Winklevoss continuent de vanter les mérites du Bitcoin.
Bitcoin, une simple mode vouée à disparaître comme les autres cryptomonnaies ? Non, réplique Wells Fargo. La banque rappelle aux investisseurs que les modes ne durent pas 12 ans. En clair, Bitcoin s’inscrit durablement dans le paysage financier.
Mais quid de sa valeur ? Pour d’ardents promoteurs comme les jumeaux Winklevoss, la progression du Bitcoin ne s’arrêtera pas à son cours actuel de 19.000 dollars. Les fondateurs de l’exchange crypto Gemini ont eu l’occasion de rappeler leur conviction lors d’une interview.
Le bull run de 2020 est celui des institutionnels
« Notre thèse est que le bitcoin sera multiplié par 30 à partir d’ici parce que c’est de l’or numérique, il perturbe l’or » déclarent-ils auprès de Real Vision. La chaîne spécialisée figure cependant déjà parmi les convaincus.
Son dirigeant, Raoul Pal, fait savoir récemment que la société détenait désormais 10% de ses liquidités en Bitcoin. « Ce n’est que 10 %. Que pourrait-il arriver de pire ? Bitcoin baisse de 50% et nous perdons 5% de notre trésorerie » justifiait-il.
Real Vision n’est cependant pas seul à miser sur la crypto-monnaie. Un nombre croissant d’institutionnels s’exposent en effet à Bitcoin, à l’image par exemple de l’assureur MassMutual, à hauteur de 100 millions de dollars.
« Les grandes institutions sont là pour ce tour de force, contrairement au bull run de 2017 de Bitcoin tiré par le retail » ne manquent d’ailleurs pas de souligner Tyler et Cameron Winklevoss. Cet argument n’échappe pas non plus aux analystes de JP Morgan.
Les compagnies d’assurance susceptibles d’investir dans Bitcoin
« Les achats de bitcoin par MassMutual représentent une nouvelle étape dans l’adoption du bitcoin par les investisseurs institutionnels » déclarent-ils auprès de Bloomberg. Cet investissement pourrait susciter un véritable appel d’air.
La banque estime ainsi que la demande en faveur du Bitcoin pourrait croître de 600 milliards de dollars. Cela suppose toutefois que les sociétés d’assurance retraite aux États-Unis, en Europe, au Royaume-Uni et au Japon allouent 1% de leurs actifs à la reine des cryptomonnaies.
Un scénario improbable ? Pas totalement pour JP Morgan. Selon elle, le choix de MassMutual suggère un intérêt croissant des compagnies d’assurance et des fonds de pension à l’égard du Bitcoin. D’autant que riches investisseurs et family offices accroissent eux aussi leur demande.
Cette tendance nourrit déjà les métaphores de Cameron Winklevoss. « Le continent est la finance traditionnelle, la crypto est une île. Nous voulons voir une inversion où la crypto devient le continent et la finance traditionnelle n’est que ce dinosaure qui s’efface lentement ».