Pour la Deutsche Bank, Bitcoin est là pour rester et ses 1000 milliards de dollars de capitalisation en font un actif « trop important pour être ignoré ». Mais le débat concernant le BTC n’est plus là, juge la banque.
En 2017, le milliardaire et investisseur Howard Marks ne cachait pas son scepticisme à l’égard de Bitcoin. Il qualifiait ainsi la cryptomonnaie de « mode infondée ». La mode a la vie dure cependant et Mark a donc revu sa position.
Pour la Deutsche Bank, pas de doute non plus. Les crypto-monnaies sont là pour rester. Par ailleurs, avec une capitalisation boursière de 1000 milliards de dollars, Bitcoin est dorénavant « trop important pour être ignoré. »
La liquidité, un obstacle pour Bitcoin ?
Mais le fait que l’actif ne puisse être négligé ne signifie pas cependant que sa valeur soit pérenne ni qu’il s’agisse d’un bon produit d’investissement. Pour les analystes de la banque, le Bitcoin souffre de plusieurs carences.
Alors certes, sa hausse est intéressante. De plus, tant « que les gestionnaires d’actifs et les entreprises continueront à entrer sur le marché, les prix du Bitcoin pourraient continuer à augmenter. » Toutefois, les grands acteurs ont un pouvoir considérable sur le marché.
C’est aussi la position de Bank Of America. Par ailleurs, la hausse c’est bien, mais ce n’est pas un argument suffisant pour la Deutsche Bank. La question n’est pas là. « Le vrai débat est de savoir si la hausse des valorisations est une raison suffisante pour que Bitcoin devienne une classe d’actifs, ou si son manque de liquidité est un obstacle », considère-t-elle.
La banque se montre de plus sceptique quant au potentiel de Bitcoin et des autres cryptomonnaies dans le secteur des paiements. PayPal, Visa ou encore Mastercard, des géants du domaine, comptent bien pourtant favoriser cette démocratisation.
Encore 2 à 3 ans et un tournant pour le BTC
Banques centrales et gouvernement pourraient faire obstacle cependant. La banque allemande table sur une régulation des crypto-actifs dès la fin 2021 ou le début 2022. Les projets de CBDC sont une autre réponse des États.
« À moyen ou long terme, en raison des très forts effets de réseau, il y aura probablement peu de place pour l’utilisation des crypto-monnaies comme moyen de paiement généralisé », estime la Deutsche Bank.
Et à plus long terme ? Le « Bitcoin, comme Tesla, devra transformer son potentiel en résultats pour maintenir sa proposition de valeur. » Ainsi, en tant qu’actif d’investissement, Bitcoin affiche une faible liquidité. Il devrait en outre demeurer « ultra-volatile ».
Quant à son avenir, il pourrait se jouer dans les toutes prochaines années. « Les deux ou trois prochaines années devraient marquer un tournant pour le bitcoin ; un consensus sur son avenir pourrait émerger à mesure que les gens suivent l’évolution des devises numériques », analyse la banque.