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Le Bitcoin n’est pas apprécié par Poutine. En même temps, qui l’est ?

Marc-Antoine Caen Poletti
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Bitcoin comme l'Ukraine subit des attaques de la part de Poutine, alors que la population profite largement des échanges décentralisés et du mining.

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Le Bitcoin subit les attaques de Poutine. Le chef d’état de la fédération de Russie a pris la parole pour exprimer ses critiques des crypto monnaies. Lors du forum d’investissement “Russian Calling”, il a tenu quelques mots concernant l’essor des blockchains. Rapportés par nos confrères locaux chez lenta.ru, traduit par nos soins voici ce qu’il a exprimé : “[Le Bitcoin] n’est soutenu par rien, la volatilité est colossale, les risques sont donc très élevés. Nous pensons également que nous devons écouter ceux qui parlent de ces risques élevés.”. Analysons ensemble en détail ces remarques et tentons d’en saisir la portée.

 

  • Quelles nouveautés dans ces déclarations ?
  • La crypto monnaie est elle réellement soutenu par “rien” ?
  • Quelle influence sur le cours du BTC ?
  • Quid du mining en Russie ?

Bitcoin face à ses vieux ennemis.

A moins d’être rentré dans le domaine de la crypto la semaine dernière, ces remarques ne sont pas nouvelles. En effet, Christine Lagarde, occupant la modeste fonction de Présidente de la Banque centrale européenne, avait déjà piqué sa crise courant septembre. “Le bitcoin n’est pas une vraie monnaie”. Et bien si, Madame Lagarde, le bitcoin est une vraie monnaie, elle est même la monnaie officielle d’un pays. Un seul, pour le moment… La présidente de la BCE avait également enfoncé une porte ouverte en mentionnant la volatilité du BTC, pour ceux qui ne l’avaient encore jamais remarqué. Heureusement que nous avons de tels experts à la présidence de la banque centrale, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles sur notre matelas d’euros.

Vladimir quant à lui estime que le bitcoin n’est soutenu par rien. Alors oui, le bitcoin n’est pas connu pour ses grands projets et ses smarts contracts (pas encore.). Le chef d’état Russe considère certainement qu’une communauté de près d’un millions de personnes n’est rien. Cela pourrait faire échos à certaines de ses politiques au sein du pays. Cependant, ces mêmes personnes s’échangent 36 milliards de dollars de bitcoin par jour. Et ça tout de suite, c’est un peu moins rien. Enfin, si Vladimir connaissait mieux le sujet, il saurait que le BTC est une porte ouverte aux autres cryptos. Et par cette porte ouverte, nous pouvons accéder au saint graal, les contrats de stacking à hauts rendements. Rendements tellement hauts qu’ils rendent obsolète tout compte épargne de n’importe quelle banque.

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Les reproches d’un ancien monde

La phrase de Poutine ne traduit que trop bien l’état des institutions de son pays face à la crypto. Sous développées, elles ne parviennent pas à saisir les opportunités de la blockchain. Ce sont ainsi plus de 2 milliards de dollars en crypto monnaie qui sont minés en Russie par an. Sur lesquels les caisses de l’État ne touche pas un centime. C’est aussi 5 milliards de dollars de transaction qui sont effectuées chaque années, toujours sans aucun contrôle de l’État. Quand on pense que dans certains canton en Suisse, on peut payer ses impôts en bitcoin, la situation est assez désolante.

Cette politique réfractaire pourrait se payer, et très cher, si dans le futur la crypto monnaie était finalement adoptée par tous les états. Les pays en possédant le plus jouiraient ainsi d’un certain pouvoir sur les autres. Ainsi quand la Chine à claquer sa porte au minage d’Ethereum, ce sont les Etats-Unis qui ont été les premiers à ouvrir leurs portes pour les accueillir. Cela atteste d’un véritable enjeu géopolitique. Nous ne pouvons laisser plus longtemps des ignares réfractaires au changement à des postes nécessitant une parfaite appréciation des opportunités. Nous sommes dans l’ère où tout se digitalise, où les écrans sont omniprésents, où le métaverse étend ses frontières. Avoir un lingot d’or de 12,5 kilos entre les mains parle moins aux communs des mortels. Ces derniers préfèreront voir un nombre à six chiffres et sans virgule sur leur compte, quel qu’il soit.

 

Le Bitcoin n’a rien senti

Les paroles de Vladimir n’ont pas eu beaucoup d’effet sur le cours du Bitcoin. Il faut croire que personne n’attend de l’homme une fine analyse des opportunités dès lors qu’on ne parle pas de créer un nouveau front avec un pays européen.

Le bitcoin est toujours dans la zone d’incertitude entre 52 000 et 68 000 dollars. Depuis l’ATH du mois de Mai, aucun mouvement n’est parvenu à nous indiquer une direction pour le prix de l’or digital, pas plus que pour l’ensemble du marché. La volatilité dont parle Monsieur Poutine est donc relative. Les zones qu’il faut garder sous observation sont 27 000 et 18 000 dollars en cas d’accélération baissière. A l’inverse, une cassure des 68 000 – 70 000 dollars donnerait le top départ pour une course jusqu’à 100 000 dollars en peu de temps.

BCE et Russie main dans la main contre le Bitcoin

La volatilité dont tout le monde parle, les soucis, les problèmes propres aux cryptomonnaies n’ont pas lieu en permanence. Comme les marchés jeunes, comme les actifs jeunes, les cryptomonnaies cherchent leurs prix. Et si certains mouvement donne lieu à une volatilité rare, le reste du temps, lorsque les réseaux blockchains sont utilisé pour les transactions et les échanges, l’ensemble est stable. Cependant, Christine Lagarde comme Vladimir Poutine ne commentent que l’actualité à chaud. De vrais éditorialistes, ils auraient sur une chaine d’info en continu.

Finalement, il est des sujets pour lesquels les institutions européennes et leurs homologues russes sont d’accord. Pour les habitués de la crypto, ce sont des paroles creuses venant du passé. Les plus avisés saisissent le potentiel des cryptos monnaies. Depuis le début des année 2000, nous sommes en pleine numérisation. Après la révolution des plateformes (GAFAM), nous avons eu celle des services (Netflix, Uber, TESLA, Spotify). Après l’avènement de l’internet des objets, où la numérisation s’invite jusque dans votre frigo, combien de temps reste-t-il aux banques ? Les agences ferment leur porte, les une après les autres. Quelle différence entre Binance et l’appli de votre banque ? Christine Lagarde et Vladimir Poutine sonnent aujourd’hui comme des vidéostores exprimant leur doute sur Netflix et le streaming.

 

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