
Les banquiers centraux critiquent Bitcoin pour sa volatilité excessive. D’autres acteurs de la finance traditionnelle épinglent le crypto-actif pour cette faiblesse présumée. Pourtant, la volatilité n’est plus celle de 2017.
Avec Bitcoin, préparez-vous à perdre tout votre argent. C’est en substance le message de ces dernières semaines parmi plusieurs banques centrales, dont Christine Lagarde de la BCE. Les régulateurs mettent ainsi en garde les investisseurs.
Le BTC aurait ainsi contre lui, notamment pour offrir une véritable alternative à l’or, sa trop forte volatilité. Les variations du prix de l’actif peuvent en effet fluctuer fortement en l’espace d’une journée seulement.
Les fluctuations de Bitcoin s’atténuent
Bitcoin doit-il dès lors être disqualifié au nom de cette volatilité excessive présumée ? La conclusion serait un peu rapide. Bloomberg constate en effet que ces variations, si elles restent réelles, sont cependant moindres que par le passé.
« Par exemple, sur une base continue de 60 jours, les fluctuations du Bitcoin sont généralement plus faibles aujourd’hui que lors du pic de Bitcoin en 2017 », évaluent nos confrères. Et cette tendance participe d’ailleurs à la hausse du cours ces derniers mois.
Pour les observateurs, la démocratisation de Bitcoin en tant que classe d’actif devrait également contribuer à sa stabilisation. De même, la participation croissante des investisseurs institutionnels y concoure elle aussi.
« Les allocations de Tesla sont une itération clé de la généralisation de Bitcoin, qui va pousser la volatilité vers celle de l’or et potentiellement, à terme, en dessous », estime d’ailleurs Mike McGlone, de Bloomberg Intelligence.
Une volatilité du BTC comparable à celle des actions
Le crypto-actif a cependant encore du chemin à parcourir. Et Bloomberg de signaler que son niveau actuel de volatilité l’apparente plus à des titres volatiles comme Tesla plutôt qu’à l’or. Mais cette volatilité est bien moindre au fil des ans.
Les variations annuelles moyennes de Bitcoin sont ainsi de 69%, contre 27% pour l’argent, 13% pour l’or et environ 20% pour les actions, mesure le directeur de la stratégie de la banque Morgan Stanley.
Toutefois, cet indicateur est loin d’être figé, au contraire des métaux précieux. « Depuis le lancement de Bitcoin, sa volatilité a diminué, passant d’une moyenne annuelle de plus de 400% », souligne Ruchir Sharma.
Ainsi, « l’écart de volatilité entre Bitcoin et les couvertures traditionnelles se réduit. » L’expert estime ainsi que les rendements corrigés du risque de Bitcoin se situent maintenant dans la même fourchette que les actions mondiales ou américaines.