Bank of America n’en démord pas, Bitcoin est une bulle. Et la 2e banque américaine enfonce le clou avec un sondage auprès de 200 gestionnaires d’actifs représentant au total 533 milliards de dollars.
Bank Of America n’est assurément pas partisane de Bitcoin. En avril 2018 déjà, l’établissement estimait que la bulle était en cours d’explosion. Et Michael Hartnett, qui dirigeait le pôle investissement, ne se trompait pas.
Après son ATH de décembre 2017, le BTC reculait brutalement. Le marché du Bitcoin n’est cependant plus le même depuis 2020. C’est en tout cas ce qu’assurent nombre d’analystes, pour qui le crypto-actif compte désormais sur les institutionnels.
16% de gestionnaires réfutent le titre de bulle Bitcoin
Tous ces investisseurs ne partagent cependant pas cet optimiste. C’est en tout cas une des conclusions de l’étude conduite par BoA. Cette dernière a sondé 200 gestionnaires d’actifs représentant au total 533 millions de dollars sous gestion.
Et à la question « Bitcoin est-il une bulle ? », 74% de ces financiers répondent donc oui. Ils sont 16% à réfuter cette hypothèse. Enfin 10% hésitent encore. Bank of America peut se sentir moins seule à présent en affirmant que Bitcoin est une bulle.
Hartnett, son directeur des investissements, assurait en janvier que nous nous trouvions face à une bulle spéculative. Pire, la bulle Bitcoin serait même la « mère de toutes les bulles », supplantant largement les précédentes comme la bulle Internet du début 2000.
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A cette période, et après un passage au-dessus des 40.000 dollars, Bitcoin retombait à 35.000 dollars. Le cours connaissait assurément une surchauffe alors. De quoi susciter des craintes à l’égard d’une bulle.
BoA et les « vilains petits secrets du Bitcoin »
Après des phases de consolidation, Bitcoin est cependant reparti à l’attaque des sommets depuis janvier 2021. La première des cryptomonnaies affiche désormais une valorisation de plus de 1.000 milliards de dollars et un prix supérieur à 60.000 dollars.
Mais pour Bank of America, cela ne suffit pas. Bitcoin cristallise les critiques de la banque. En mars, elle publiait un rapport. Son titre ? « Les vilains petits secrets du Bitcoin ». Ainsi, il n’existerait « pas de bonne raison de posséder du BTC, hormis la hausse du prix ».
En outre, son bilan environnemental est qualifié de médiocre. Bitcoin s’avère en outre « corrélé aux actifs à risque », « exceptionnellement volatile, ce qui le rend peu pratique en tant que réserve de valeur ou mécanisme de paiement ».
Le BTC aurait-il au moins une qualité pour BoA ? Le « principal argument de portefeuille pour détenir du bitcoin n’est pas la diversification, les rendements stables ou la protection contre l’inflation, mais plutôt l’appréciation pure et simple des prix, un facteur qui dépend d’une demande de Bitcoin supérieure à l’offre. »