
Bithumb, la plateforme d’échange coréenne, a été condamnée à verser des dommages et intérêts à ses investisseurs à la suite d’une affaire ayant eu lieu en 2017.
Bithumb condamné à payer 200,000$
L’affaire a commencé en 2017. Le 12 novembre de la même année, Bithumb avait alors souffert d’une panne l’empêchant de générer des profits pendant plus de 11h. Le moment était pourtant opportun puisque le prix du bitcoin était alors passé de 700$ à 6,300$ avant d’atteindre les 20,000$.
D’origine informatique, la panne avait eu lieu à cause d’un trop grand nombre de transactions sur la place d’échange. Plus d’une centaine d’investisseurs avaient alors décidé de porter plainte contre Bithumb, arguant qu’ils avaient souffert des pertes monumentales.
Si les autorités locales avaient alors statué en faveur de Bithumb, ces derniers avaient alors décidé de faire appel de la décision judiciaire.
Quelques années plus tard, le dossier a alors été réévalué. L’affaire a alors pris un tournant imprévu pour la place d’échange : celle-ci est condamnée à verser 8,000 won (environ 200,000$) aux 132 investisseurs concernés, rapporte Yonhap.
La décision a été officialisé jeudi dernier, le 12 janvier 2023, en ces termes :
Le fardeau et le coût des défaillances technologiques doit être supporté par l’opérateur de service, et non par les utilisateurs de ce services qui paient déjà une commission pour ce service.
L’ex-PDG de Bithumb ne sera pas condamné
En parallèle de cette affaire se jouait également, la semaine dernière, le sort de l’ex-PDG de la plateforme.
Inculpé pour fraude, Lee Jung-hoon avait également été pointé du doigt pour malversations concernant des faits ayant eu lieu en octobre 2018. Il lui était également reproché d’avoir mis à mal un échange avec Kim Byung-gun, le président de BK Group.
Les autorités avaient alors accusé l’ex-PDG de Bithumb de n’avoir pas respecté les obligations relatives aux termes de l’échange avec Kim. La fraude, pour un montant de 70 millions de dollars, avait également été retenue.
The Fact rapporte également que les procureurs avaient poursuivi leurs efforts afin d’emprisonner Lee Jung-hoon pour une durée de 8 ans.
La persévérance des magistrats aura toutefois été vaine : l’ex-PDG de Bithumb ne sera pas condamné, selon la décision du tribunal du district central de Séoul.
Pourtant, les rumeurs continuent à courir autour de Kim. Bien malgré les arguments de Bithumb selon lesquels Lee n’avait rien à voir avec cette affaire, des faits plus graves pourraient lui être reprochés.
Bithumb : 2 procès et 1 décès
Comme si Bithumb n’avait pas assez de problème, voici qu’une mort mystérieuse vient s’ajouter à la farandole.
C’est le décès du vice-président de Vidente, une entreprise actionnaire de Bithumb, qui a été retrouvé mort, chez lui, dans des circonstances douteuses, le 30 décembre 2022.
L’homme faisait l’objet d’une enquête du bureau du procureur pour détournement de fonds et manipulation du cours des actifs.
Selon la presse Coréenne, Park Mo, le vice-président de Vidente, se serait donné la mort. Toutefois, le lien avec Bithum s’intensifie, notamment grâce au passé professionnel de l’homme qui a travaillé, par le passé, comme comptable pour Bithumb.
Selon la même source, Park se serait donné la mort à la suite des allégations des dirigeants de Bithumb, les frère Kang. Ces derniers avaient alors tenté de faire porter le chapeau à leur comptable lorsqu’ils ont été accusés de détournement de fonds et de fraude.
L’enquête est encore en cours afin d’éclaircir de manière certaine les raisons de la mort de Park. De son côté, Lee a été libéré, faute de preuve. Bithumb, bien que condamnée, reste une place d’échange majeure en Corée, avec un volume d’échange quotidien de 373,000,000$ sur les dernières 24h, selon les données de CoinMarketCap.
Sources : The Block, The Fact, Yonhap, CoinMarketCap
Le monde des cryptos connaît son lot de procès et d’affaires judiciaires en tout genre. Depuis quelques mois, c’est SBF, l’ex-PDG de FTX, qui est au centre de l’attention. Pour en apprendre plus, retrouvez notre article Affaire FTX : Une ligne de crédit secrète à 65 milliards pour Alameda ?