Blockchain et marché immobilier peuvent-ils faire bon ménage ?

Depuis l’émergence de la blockchain, les cas concrets d’utilisation se multiplient. Que ce soit dans le domaine de la finance, de la santé, du sport, mais aussi du côté de l’immobilier. Voyons ensemble comment ces deux notions qui paraissent si éloignées peuvent s’articuler.

La blockchain peut permettre de tokeniser certains biens immobiliers

Si l’on en croit une étude menée par la banque HSBC et Nothern Trust103, près de 10 % des actifs pourraient être tokénisés d’ici 2030. Et la tokenisation immobilière pourrait, elle aussi, se déployer à vitesse grand V. De manière concrète, dans le cadre immobilier, la tokenisation pourrait permettre de diviser un bien en plusieurs actifs représentant chacun une part du bien.

A cela, plusieurs avantages. Malgré un marché de l’immobilier qui pèse près de 4 000 milliards de dollars en 2022, les biens souffrent encore d’un certain manque de liquidité comparativement à d’autres classes d’actifs. La faute à des problématiques de cession, certes nécessaires, mais qui peuvent parfois prendre plusieurs mois et nécessitent quoi qu’il arrive un certain délai incompressible. Sur ce point, la tokenisation pourrait rendre le marché plus liquide.

Tokenisation = plus d’investisseurs immobiliers ?

Pour beaucoup, la tokenisation des actifs immobiliers pourrait attirer un public nouveau. Car en rendant les biens immobiliers plus liquides, la tokenisation permet aussi de supprimer les barrières à l’entrée. Durant toute la durée de vie du bien la tokenisation permet également une gestion plus transparente de celui-ci et des frais de gestion moindres.

En effet, grâce à la technologie blockchain, il est possible d’enregistrer des documents et d‘automatiser un certain nombre d’opérations liées au cycle de vie d’un bien. De l’achat au versement des loyers. La réduction des intermédiaires permet in fine de gagner du temps et de minimiser les postes de dépenses.

Dans le secteur de l’immobilier, la blockchain trouve aussi des débouchés sur le segment de l’immobilier virtuel. Le développement de métavers comme The Sandbox ou encore Decentraland ont aussi donné un formidable coup de projecteur à ce concept liant immobilier et blockchain. De manière concrète, il s’agit d’acheter une parcelle virtuelle au sein d’un métavers. De nombreuses marques à l’instar de HSBC ou encore JP Morgan ont acheté leurs propres parcelles virtuelles. Si la plupart des marques n’utilisent pas encore ces espaces à 100 %, le métavers et l’immobilier virtuel pourrait rapidement devenir un moyen important pour faire de la publicité et promouvoir des produits ou des services.