La banque des banques centrales, la BRI, a publié un rapport affirmant que Bitcoin devait délaisser la preuve de travail (Proof-of-Work) pour résoudre ses problèmes.
Raphael Auer, économiste principal à la Banque des règlements internationaux, a publié “Au-delà de la catastrophe économique de la preuve de travail dans la crypto-monnaie“, une étude consacrée à l’avenir du Proof-of-Work (PoW), le mécanisme de validation des transactions de Bitcoin et de nombreuses crypto-monnaies.
Selon Auer, le premier bémol avec PoW réside dans le fait que les coûts engendrés par la confirmation des transactions sont élevés et que les mineurs seront amenés à délaisser les crypto-monnaies à mesure que les récompenses minières diminueront.
“Les bitcoins nouvellement forgés, connus sous le nom de récompenses minières, ont constitué jusqu’à présent l’essentiel des revenus miniers. Néanmoins, avec la diminution des récompenses, la liquidité va baisser. De simples calculs suggèrent qu’une fois les récompenses à zéro, il faudrait peut-être des mois avant qu’un paiement Bitcoin soit validé, à moins que de nouvelles technologies ne soient déployées pour accélérer la finalité du paiement.” a-t-il écrit.
Pour l’expert financier, l’une des solutions consisterait à utiliser le Lightning Network, un système de sous-couche visant à désengorger la blockchain principale.
Toutefois, l’utilisation d’un autre mécanisme de validation serait d’après lui le meilleur moyen de remédier à ce problème, notamment grâce à l’implication d’une institution centrale, mettant ainsi fin à toute forme de décentralisation.
“Des réponses telles que le Lightning Network existent, mais le remède adéquat serait de quitter la preuve du travail, ce qui nécessiterait probablement une forme de coordination sociale ou une institutionnalisation.” a-t-il ajouté.
Le second problème concerne les vols de crypto-monnaies via les double-dépenses.
Auer a déclaré que les attaques des 51% étaient intrinsèquement rentables, rendant “la finalité du paiement basé sur le Proof-of-Work extrêmement coûteuse“.
L’année dernière, la BRI a fait preuve de beaucoup de scepticisme au sujet des actifs numériques.
“Les crypto-monnaies n’ont pas les capacités pour une application à l’échelle mondiale comme les monnaies souveraines. Le volume de communication pourrait briser internet.” avait commenté l’institution.
Agustin Carstens, le directeur général de la BRI, avait aussi adopté une position très critique envers cette nouvelle classe d’actifs et déclaré que “les jeunes devraient cesser d’essayer de créer leur propre argent“.
En septembre, la BRI expliquait que la mise en place de réglementations sur le marché cryptographique se répercutait instantanément sur le cours des crypto-monnaies.
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