A près de 6 500 points à l’ouverture ce jeudi matin, l’indice français de référence vient d’abandonner 2,3 %. Il s’affiche désormais sous la barre des 6 400 points à quelques minutes de la clôture.
Avec 39 des 40 valeurs en baisse sur la séance, les marchés semblent à la fois réagir aux minutes de la FED mais aussi aux données sanitaires alarmantes. Notamment en ce qui concerne la propagation du variant Delta du covid-19. Des données qui pourraient perturber la reprise de la croissance.
Une Ouverture du Marché en Baisse
Alors que la journée du 7 juillet avait vu l’indice boursier progresser de 0,3% pour clôturer à 6 524 points, la séance du jour a commencer sur une dynamique baissière.
Ce jeudi matin à 9 heures, le CAC 40 ouvrait en effet en baisse sous la barre des 6 500 à 6 479 points. Avec en toile de fond, l’attente autour de la communication de la FED mais aussi les inquiétudes sanitaires autour du variant Delta.
L’ouverture baissière s’est prolongée tout au long de la séance. Avec un plus bas niveau constaté aux alentours de 14 heures 10. A l’heure ou nous écrivons ces lignes, 39 des 40 valeurs qui composent l’indice affichent une baisse. Seul Safran fait de la résistance et enregistre une légère hausse de son cours : + 0,10 %.
Les Minutes de la FED comme Element Central De la Baisse ?
Comme pour la Banque Centrale Européenne, les communications de la FED sont particulièrement attendues par les marchés mondiaux. La publication dans la soirée d’hier des “minutes” du comité stratégique a été perçu comme un non-évènement par les marchés.
Un document qui révèle que le soutien monétaire de la banque centrale américaine va se poursuivre et qui confirme une inflation transitoire sur le sol américain. Des nouvelles qui avaient été accueillies plus favorablement par le marché aux Etats-Unis. Avec une clôture en hausse sur la journée d’hier du S&P 500 mais aussi du Nasdaq.
La Propagation Rapide du Variant Delta Inquiète les Marchés
Mais c’est certainement les inquiétudes sanitaires qui dominent et qui expliquent la baisse de l’indice sur la séance. Si pour certains la crise sanitaire semble derrière nous, le variant Delta de la covid-19 donne encore quelques sueurs froides aux marchés. Avec un virus considéré par les spécialistes comme pouvant développer jusqu’à 50 % supplémentaire de formes graves, les marchés peuvent se montrer inquiets quant à l’hypothèse d’une quatrième vague. Dorénavant, il ne s’agit plus de savoir si ce variant va devenir majoritaire en France, mais quand il le deviendra. Il est d’ores et déjà le plus détecté dans de nombreuses régions françaises et dans des villes comme la capitale parisienne.
A n’en pas douter, les chiffres sur la vaccination reviendront au coeur du débat et retiendront l’attention des marchés dans les jours et les semaines à venir.
Ailleurs en Europe, le resserrement des conditions sanitaires pousse aussi à l’interrogation. Des données sanitaires qui auront encore plus d’effet sur les valeurs de l’aérien ou encore de l’automobile. Sur le CAC, l’action Renault cède plus de 3 % sur la séance, tout comme l’action du groupe Stellantis. De son côté, l’action Airbus fait mieux que résister puisqu’elle n’abandonne que 1,1 % sur la journée.
La Publication des Résultats des Entreprises Très Attendue
Dans les prochains jours commenceront la publication des résultats des entreprises. Ces chiffres, attendus jusqu’au mois de juillet, pourraient jouer le rôle de juge de paix sur des indices comme le CAC 40. Une période particulièrement attendue et qui pourrait expliquer la hausse des dernières semaines de l’indice boursier du CAC 40.
Il semblerait que l’heure soit à la consolidation de cette tendance. Dans l’attente des résultats concrets des fleurons français. En cas de déception sur les chiffres publiés, l’impact sur le CAC 40 pourrait être particulièrement négatif.
D’un point de vue de l’analyse technique, l’indice est d’ailleurs passé sous sa moyenne mobile à 20 périodes et se rapproche de celle sur 50 périodes. Une courbe qui pourrait jouer le rôle de niveau de support. Un passage durable en dessous de cette moyenne mobile pourrait alors envoyer des signaux négatifs et être le déclencheur d’une dynamique baissière plus marquée. Rappelons que l’indice est systématiquement au dessus de cette moyenne mobile depuis le mois de février.