
La France est-elle devenue le nouvel eldorado des sociétés crypto ? Après des géants comme Crypto.com et Binance, c’est au tour de Circle de vouloir poser ses valises en Europe.
La société américaine Circle a déposé une demande auprès des autorités de régulation de France afin d’entrer en possession d’un agrément PSAN. L’émetteur des stablecoins USDC et EUROC compte bien obtenir cette licence en tant qu’établissement de monnaie électronique.
Circle bientôt en France : qu’est ce que cela implique ?
La société financière américaine Circle a annoncé avoir entamé les démarches requises à l’obtention des éléments nécessaires à son implantation sur le continent. La France ne serait alors qu’une première étape pour Circle dans son ambition de conquête européenne.
Today we announced that we have applied for regulatory approvals in France, signifying our commitment to expanding our operations in Europe and beginning the process for enabling #EUROC to become a MiCA conforming e-money token under the new regime. https://t.co/MU2JC95fVf
— Circle (@circle) March 21, 2023
Circle a révélé ces informations le 21 mars dans un communiqué. L’entreprise crypto confirme donc le dépôt de deux demandes en France, une pour l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), la deuxième pour l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).
La demande AMF concerne une requête d’agrément pour devenir un prestataire de services sur les actifs numériques (PSAN). Pour le moment, seuls des enregistrements ont été délivrés.
Cette autorisation donnera la permission à Circle de proposer l’ensemble de ses biens et de services pour les clients français en adéquation avec les vérifications de gouvernance et de protocoles anti-blanchiment d’argent. Des mesures qui tendent à devenir plus strictes dès 2024.
Jeremy Allaire, PDG de Circle, a justement laissé quelques mots dans le communiqué de la société :
L’enregistrement DASP (fournisseur de services d’actifs numériques) fournit une première voie pour soutenir l’innovation sensible des actifs numériques. De plus, nous aspirons à devenir l’une des premières entreprises à obtenir une autorisation complète dans le cadre du régime de licences PSAN renforcé, et espérons que nos plans de croissance pour le pays renforceront sa position en tant que plaque tournante mondiale de l’innovation.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
Quid de son stablecoin EUROC ?
En parallèle de sa demande de statut PSAN, Circle envisage depuis un certain temps d’officialiser son titre d’établissement monétaire de paiements électroniques.
Si les régulateurs approuvent la demande de Circle, la fintech sera en meilleure posture pour respecter les nouvelles règles de l’Union européenne, MiCA, qui demeurent en attente de validation le 18 avril au Parlement européen.
La société pourra surtout gagner du terrain pour étendre l’EUROC, son stablecoin adossé à l’euro. Pour l’instant, le token demeure dans la confidentialité avec une capitalisation boursière qui avoisine les 29 millions d’euros.
En effet, le PDG, Jeremy Allaire, le mentionne très bien dans ses déclarations :
Avec cette demande, nous sommes ravis de passer à la vitesse supérieure avec notre stratégie de croissance européenne. Les efforts complets de la France en faveur de la réglementation crypto axée sur l’innovation sont louables et s’alignent étroitement sur la vision de Circle pour l’avenir du secteur des paiements numériques.
Pour rappel, son stablecoin phare a connu récemment une phase sombre. Période pendant laquelle le token a inquiété la communauté crypto à la suite de la perte momentanée de son indexation au dollar américain, après l’effondrement de la Silicon Valley Bank.
Cette redirection vers l’Europe pourrait bien apporter un nouveau souffle à la fintech américaine. À l’heure actuelle, son grand concurrent, l’USDT de Tether, accentue encore une fois le fossé qui les sépare avec une capitalisation tournant autour de 78 milliards de dollars, ce qui représente plus du double de celle de l’USDC estimée à 35,3 milliards de dollars.
La course aux gros chiffres devrait donc être relancée avec les perspectives de croissance de Circle sur le marché européen.
Source : Circle
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