
Le bras de fer entre les autorités de régulation américaines et les acteurs du monde des crypto-monnaies est loin d’être terminé. Alors que la SEC multiplie ses cibles au sein de l’industrie, plusieurs acteurs clés ont déjà exprimé leur mécontentement.
Le PDG de Coinbase est l’un de ceux qui sont les plus vocaux dans leur protestation. Brian Armstrong a une nouvelle fois interpellé les régulateurs américains en affirmant que sa plateforme de crypto-monnaies pourrait bien se séparer des États-Unis si l’environnement réglementaire de l’industrie ne devenait pas plus clair.
Bientôt une sortie du marché américain par Coinbase ?
Alors qu’il assistait à la Fintech Week tenue à Londres durant cette semaine, Brian Armstrong a eu l’occasion de discuter avec l’ancien chancelier du Royaume-Uni, George Osbourne. Ce dernier en a profité pour lui demander s’il n’était pas contre l’idée de faire migrer Coinbase en dehors des États-Unis.
À cette question, le PDG de la compagnie a déclaré qu’une telle éventualité était tout à fait envisageable, car tout est sur la table en ce qui concerne les plans de la bourse de crypto-monnaies. Il a également ajouté que cette éventualité aurait de plus grande chance de se produire si une plus grande clarté réglementaire ne se manifestait pas aux États-Unis.
The UK and Europe are vital to the Coinbase mission. We may be a US-listed company, but if we're to succeed in creating more economic freedom in the world, we have to be active globally.
https://t.co/D8R8Tu6wla pic.twitter.com/QGPMNK2e89— Coinbase (@coinbase) April 17, 2023
Pour Armstrong, s’il est vrai que les États-Unis ont le potentiel d’être un marché important pour l’industrie crypto, cela dépend de l’existence d’une meilleure clarté réglementaire pour protéger toutes les parties impliquées.
Aussi, les commentaires d’Armstrong interviennent seulement quelques semaines après l’annonce de la plateforme rivale Bittrex. Cette dernière a déclaré qu’elle prévoyait de quitter les États-Unis d’ici à la fin du mois d’avril, avec unique justification l’environnement réglementaire et économique actuel des États-Unis.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
Coinbase à bout de patience avec les autorités de régulation ?
Lors de son interview, Armstrong a comparé la situation des États-Unis au Royaume-Uni, où il n’existe qu’un seul régulateur : la Financial Conduct Authority (FCA), responsable à la fois des actifs en matières premières et des valeurs mobilières. Aux États-Unis en revanche, il existe des organismes distincts : la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) et la SEC.
Selon lui, cette distinction joue un grand rôle dans le désordre que l’on constate aujourd’hui sur le plan réglementaire où la CFTC et la SEC se livrent à une bataille de territoires. Les responsables de ces deux institutions auraient tendance à faire des déclarations contradictoires presque toutes les deux semaines et entraînent donc la confusion sur le marché.
Comme Bittrex, Coinbase a reçu un avis Wells de la SEC en mars. Armstrong a affirmé que les responsables de Coinbase avaient rencontré la SEC 30 fois sans obtenir de commentaires sur la nature de ses activités bien avant de recevoir l’avis.
Ainsi, il estime que les plateformes d’échange comme Coinbase devraient être réglementées comme des sociétés de services financiers, alors que les secteurs décentralisés de l’industrie devraient être traités très différemment parce qu’elles ne sont pas dotées d’une autorité centrale à réglementer.
Source : Coindesk
Sur le même sujet :
- Coinbase obtient une indemnisation de 470 000 $ dans une affaire de délit d’initié
- Un des responsables de Coinbase quitte son poste pour se lancer dans un nouveau projet !
- Le PDG de Coinbase déclare que Bitcoin Lightning est “quelque chose que nous allons intégrer”