Quelques mois après les multiples attaques de la Securities and Exchange Commission (SEC) à l’encontre des acteurs de l’industrie crypto, certaines compagnies commencent à prendre leur distance.
C’est notamment le cas de Coinbase dont le CEO, Brian Armstrong, a déclaré lors du sommet FinTech de Dubaï que les États-Unis étaient actuellement un peu en retard au niveau des réglementations quant à la nature des crypto-monnaies.
Coinbase à la recherche d’un nouveau point de développement stratégique
Dans un article de blog publié le 7 mai 2023, Coinbase a annoncé que son PDG, Brian Armstrong, ainsi que certains membres de l’équipe de direction de la compagnie avaient l’intention d’examiner le potentiel des Émirats Arabes Unis en tant que futur centre stratégique pour sa plateforme d’échange de crypto-monnaies.
Selon les détails révélés par l’article, l’entreprise serait déjà en collaboration étroite avec les régulateurs de l’Abu Dhabi Global Market et l’Autorité de régulation des actifs virtuels de Dubaï dans le cadre d’efforts visant à son expansion potentielle dans la région.
— Brian Armstrong 🛡️ (@brian_armstrong) May 8, 2023
Au cours du Sommet Fintech qui a eu lieu à Dubaï, le 8 mai dernier, le PDG a affirmé que les Émirats Arabes Unis représentaient pour son entreprise une plaque tournante potentielle à construire.
Le pays pourrait devenir un centre international pour Coinbase à travers lequel la plateforme servirait non seulement au Moyen-Orient, mais aussi à certaines parties de l’Afrique ou à d’autres pays d’Asie.
Cette action entreprise par les dirigeants de Coinbase intervient seulement quelques jours après l’annonce du lancement de sa plateforme mondiale de produits dérivés. En effet, dans une déclaration publiée le 2 mai dernier, Coinbase a annoncé le lancement de Coinbase International Exchange.
Tensions entre la SEC et Coinbase
Ce lancement se produit sur fond de tension entre la compagnie localisée aux États-Unis et la SEC. L’autorité de régulation a émis un avis “Wells” en mars à l’encontre de Coinbase et plusieurs analystes pensent que ce n’est qu’une question de temps avant que Coinbase ne soit accusée de violations de titres.
Cependant, il semblerait que la compagnie n’ait pas l’intention de se séparer du territoire américain pour le moment. En dépit des nombreuses critiques d’Armstrong sur la clarté réglementaire affectant le traitement des actifs numériques aux États-Unis, il a également déclaré à ses actionnaires, qu’il ne voulait pas déplacer ses activités en dehors du pays.
Il n’exclut pas, néanmoins, l’expansion de l’entreprise au-delà des États-Unis pour accélérer son développement. Ainsi, la compagnie justifie le choix porté sur les Émirats Arabes Unis en décrivant la zone comme un leader dans le développement d’un écosystème web3.
Les Émirats Arabes Unis sont effectivement considérés comme un pays très favorable à l’émergence des crypto-monnaies. Les autorités du pays ont régulièrement mis en œuvre des opportunités pour les entreprises cryptos dans le but d’attirer des capitaux ainsi que des emplois.
Dubaï a d’ailleurs établi un cadre juridique spécifique pour les crypto-monnaies et mis en place l’Autorité de régulation des actifs virtuels en mars 2022. Cette dernière serait basée sur les zones de libre-échange déjà existantes au sein des Émirats, mais dotée de règles et de réglementations distinctes.
Source : Cointelegraph
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