Comment les cold wallets gagnent-ils de l’argent ?
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Comment les cold wallets gagnent-ils de l’argent ?

Antoine Marin Rédacteur Author expertise
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Outre la vente d’appareils, les entreprises comme Ledger ou Trezor doivent mettre en place différentes sources de revenus pour assurer leur pérennité financière.

Un contexte favorable aux cold wallets

Les récents évènements de l’écosystème ont donné un coup de boost à l’industrie des hardware wallets. Suite à la faillite de FTX, nombreux sont les experts à préconiser l’achat d’un cold wallet pour protéger ses cryptos. En effet, dans un contexte de défaillance en cascade, rien ne vaut l’auto conservation de ces cryptos à l’aide de ces dispositifs qui ont fait leur preuves.

Des grands acteurs centralisés comme Binance ont même augmenté leurs investissements dans de telles solutions. Ce dernier a même suggéré que les grands exchanges centralisés ne seraient peut-être plus utiles à l’avenir. Drôle de déclaration pour le numéro 1 mondial des CEX !

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Des portefeuilles à la longévité remarquable

L’une des différences majeures entre ces deux acteurs est  la manière ils génèrent des revenus. En effet, contrairement aux exchanges, les cold wallets ne facturent pas de frais pour la plupart des transactions.

Toutefois la vente d’appareils ne peut pas être la seule source de revenus des fabricants et ce pour un certain nombre de raisons.  La première d’entre elles est que ce sont des appareils conçus pour durer à l’inverse des smartphones qui faut renouveler régulièrement.

Pour l’heure, il est même difficile de savoir combien de temps exactement peut durer un cold wallet. Et pour cause, les premiers sortis fonctionnent encore.

La société Trezor, basée en République tchèque, a été la première entreprise au monde à lancer un cold wallet en 2014. Après huit ans, le modèle Trezor One est toujours l’un des cold wallet les plus populaires. De nombreux clients utilisent encore la première génération d’appareils comme le révèle Josef Tetek, ambassadeur de la marque Trezor. Il ajoute :

Les appareils Trezor sont accompagnés d’une garantie de deux ans. Cependant, cela ne signifie pas que les appareils tombent en panne après deux ans. Lors de conférences, nous rencontrons régulièrement des utilisateurs qui utilisent encore la première édition de 2013. En général, les appareils Trezor sont très durables et le taux de panne est minime.

Le responsable a souligné que les utilisateurs peuvent casser, perdre ou endommager leurs appareils. Ils conservent leurs Bitcoin et autres actifs s’ils conservent intactes leurs seed phrase.

Même son de cloche chez les utilisateurs du concurrent Ledger. L’entreprise française estime la durée de vie d’un cold wallet très longue. Un porte-parole de l’entreprise ajoute :

Les appareils sont conçus pour durer. Parfois, des problèmes surviennent comme avec tout produit, mais les gens sont en mesure de faire avec.

Du côté des cold wallet sous forme de carte, on évoque une durée de vie de plusieurs dizaines d’années. Adam Lowe, créateur de la société de cold wallet Arculus, déclare que le dispositif de la société, semblable à une carte, “n’expire jamais“.

Alors si ces dispositifs durent pour toujours ou presque, comment les entreprises gagnent-elles de l’argent ?

Une demande de plus en plus forte !

La demande pour les cold wallet est de plus en plus forte. Au fil de l’adoption des crypto-monnaies mais aussi de la multiplication des crises, ces dernières voient leur ventes augmenter significativement.

Ainsi, les fabricants doivent embaucher notamment pour assurer le service support. Un porte-parole de chez Ledger déclare :

Nous avons considérablement augmenté notre équipe support. C’était important pour nous compte tenu des événements récents dans l’industrie crypto et de l’augmentation du nombre de personnes investissant dans des solutions de cold wallet.

Un certain nombre de portefeuilles ont également mis en place de nouvelles solutions d’assistance, notamment des outils d’auto-assistance et des chatbots. C’est une manière de traiter plus facilement les demandes récurrentes.

 

Tetek de Trezor déclare à ce sujet :

Cela permet de faire face à des pics inattendus de demandes de renseignements, comme ceux que l’on a connus lors du récent effondrement de FTX.

En effet, ce genre de situations est propice à la panique mais aussi à la demande de renseignements.

Les différentes sources de revenus des hardware wallets

Les entreprises ont plusieurs sources de revenus pour assurer leur croissance et rentabilité.

Ledger par exemple, outre son hardware wallet propose sa solution logicielle accolée à ce dernier : Ledger Live. Différents services par exemple de swap de tokens ou d’achat direct d’actifs sont proposés via Ledger Live.

La société propose également sa propre plateforme de NFT connue sous le nom de Ledger Market, un outil de produits interentreprises (B2B) appelé Ledger Enterprise et bien d’autres outils encore.

Ledger a également développé activement ses dispositifs, lançant un total de sept portefeuilles froids différents depuis 2014. Le dernier portefeuille de Ledger, le STAX, développé en collaboration avec le créateur de l’iPod Classic, Tony Fadell, est vendu au prix de 279 dollars.

Le dernier venu de la gamme Ledger, le Stax (source : Ledger)

Un surcout de plus de 200 dollars par rapport à la dernière génération de portefeuille Ledger. Une manière de monter en gamme pour le fabriquant français, tout en proposant une solution plus intuitive et ergonomique.

De son côté, Trezor ne propose pas autant de services. Elle ne prélève pas de frais sur l’utilisation des services financiers via Trezor Suite, sa suite logicielle.

Les autres acteurs du marché précisent qu’en dehors de la vente d’appareils, ils se rémunèrent principalement via les frais de conversion fiat en crypto ou l’utilisation de services tiers via le cold wallet. Ruben Merre, le PDG De NGrave déclare à ce sujet:

L’utilisateur achète des crypto directement à partir de l’application du portefeuille. Le fabricant du hardware wallet peut facturer des frais de transaction pour ce processus.

Certains acteurs comme Tangem précisent travailler sur une solution de paiement qui devrait générer de nouveaux revenus dans le futur. De plus, certains fabricants de cold wallet participent à des programmes d’affiliation avec de grands exchanges centralisés. Une autre manière de générer des revenus.

Aucune des entreprises n’est pour l’heure cotée en bourse. Aussi, il n’est pas facile d’accéder à leurs sources de revenus. Ces dernières donnent des ordres d’idées mais aucune ne fournit avec exactitude les montants générés par telle ou telle activité.


Pour en savoir plus sur le top 5 des idées reçues en crypto-monnaies, retrouvez notre article ici.

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Antoine Marin Rédacteur

Antoine Marin Rédacteur

Titulaire d’une licence en communication et d’un master en communication publique et politique, Antoine a toujours été sensible aux sujets en lien avec les nouvelles technologies et l’innovation.

Antoine a d’abord été chef de projets dans différences agences de communication/marketing en Suisse et en France. Ces expériences lui ont permis de renforcer ses compétences en gestion de projet ou encore en communication éditoriale.

Passionné d’écriture, c’est logiquement qu’il s’est tourné vers la rédaction web. Une manière d’allier ses compétences avec ses centres d’intérêts. Il rédige depuis plusieurs années principalement dans le secteur des nouvelles technologies ( blockchain, intelligence artificielle etc.), du commerce en ligne et de la finance.

Intrigué par les promesses de cette technologie d’avenir, Antoine s’intéresse à la blockchain et aux crypto-monnaies depuis 2019. Au départ simple hobby, ce sujet est rapidement devenu un sujet d’étude à part entière.

Dans le même temps, il réalise ses premiers investissements (prudents) dans le domaine.

Depuis, il renforce ses compétences par une veille assidue et différentes formations pour comprendre au mieux cette technologie parfois complexe, son intérêt mais aussi ses limites. Antoine est formé au référencement naturel, aux différentes techniques rédactionnelles ou encore au copywriting.

Antoine s’intéresse particulièrement au fonctionnement technologique de la blockchain mais également à la dimension économique de ces dernières et à leurs nombreux cas d’usages dans l’économie réelle (immobilier, logistique, commerce, divertissement etc.). La finance décentralisée et la régulation de ce domaine sont également des sujets qu’il affectionne. Il s’intéresse également aux mouvements des cours et à l’analyse technique.

Antoine s’intéresse également à l’économie, aux marchés traditionnels et aux finances personnelles. Il écrit également sur ces thématiques pour différentes entreprises et médias depuis plusieurs années.

Passionné de sports depuis son plus jeune âge, il suit de manière assidue la NBA mais aussi le foot européen. C’est également un grand amateur de pâtisserie et un féru de café de spécialité. Une tasse de café est souvent le remède idéal aux tempêtes que traverse régulièrement le marché crypto !

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