
Selon un nouveau rapport de la Global Financial Markets Association, les régulateurs doivent prendre plus au sérieux la technologie des registres distribués (DLT). En effet, cette dernière permettrait d’économiser des centaines de milliards de dollars par an !
Des économies colossales grâce aux DLT !
100 milliards de dollars pourraient être économisés chaque année selon l’Association Mondiale des Marchés Financiers (Global Financial Markets Associations ou GFMA) grâce à l’utilisation de la technologie DLT.
C’est dans un rapport publié le 16 mai en collaboration notamment avec le Boston Consulting Group que l’association exhorte les régulateurs et les institutions financières traditionnelles à examiner de plus près cette technologie. Pour le GFMA, cette dernière présente de nombreux avantages.
Le PDG de la GFMA, Adam Farkas déclare :
La technologie des registres distribués est prometteuse pour stimuler la croissance et l’innovation. Ce potentiel ne devrait pas être ignoré ou interdit lorsque la surveillance réglementaire et les mesures de résilience existent déjà.
Les registres distribués : une solution miracle ?
Un registre distribué (distributed ledger en anglais abrégé en DLT) désigne un système qui enregistre les transactions et informations digitales sur un réseau d’ordinateurs. La blockchain est un exemple de DLT. Mais tous les DLT ne sont pas des blockchains.

Selon le rapport, l’utilisation des DLT pour rationaliser les processus de garantie sur les marchés des dérivés et des prêts pourrait permettre d’économiser 100 milliards de dollars supplémentaires. De plus, l’emploi de smart contracts pourrait permettre de réduire les frais généraux de 20 milliards de dollars par an supplémentaires !
Les systèmes qui ont le plus à gagner de la mise en œuvre des DLT sont la compensation et les règlements, suivis de près par la conservation et les services d’actifs.
Selon l’analyse du BCG, les marchés primaires et les transactions secondaires sont moins susceptibles d’être impactés par cette technologie. Toutefois, la tokenisation sur ces marchés pourrait permettre une meilleure atténuation des risques et une plus grande liquidité.
Des réussites mais pas seulement…
L’adoption des DLT est en constante progression ces dernières années. Le Le 23 mars, la société européenne de compensation de titres Euroclear, qui revendique plus de 37 600 milliards d’euros d’actifs en dépôt, a annoncé qu’elle envisageait d’intégrer la DLT dans son processus de règlement.
Le rapport de la GMFA intervient deux mois seulement après que la banque d’investissement Citi a affirmé que le marché mondial des actifs tokenisés basés sur la blockchain pourrait atteindre le chiffre stupéfiant de 4 000 milliards de dollars d’ici 2030 !
Toutefois, certains acteurs ont eu abandonné la mise en place de telles technologies. C’est le cas de l’Australian Securities Exchange. L’autorité de régulation australienne a abandonné son projet de mise à jour de son système de compensation et de règlement vieux de 25 ans avec la DLT, laissant un trou de 170 millions de dollars dans ses comptes.
Source : CoinTelegraph
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