Le directeur technique de Composable Finance vient de démissionner de ses fonctions et il est bien décidé à régler ses comptes avec son ancien PDG. Il accuse ainsi son ancien patron d’être coupable de plusieurs infractions à la loi. Des allégations très fortes qui interviennent alors que le PDG de l’entreprise est déjà accusé d’avoir participé à une prétendue escroquerie dans le secteur crypto.
Des allégations très fortes à l’encontre du PDG de Composable Finance
Karel Kubat, l’ancien directeur technique (CTO) de l’entreprise Composable Finance, n’y va pas par quatre chemins et il accuse Omar Zaki, le PDG de l’entreprise, d’enfreindre la législation en vigueur.
I, Karel Kubat, am resigning from Composable Finance for the following reasons:
– Financial statements have not been provided to me or the community. The community and I have no current overview of Composable Finance financial health.
— 0xkaiserkarel (@0xkaiserkarel) February 20, 2023
Il démissionne de ses fonctions de CTO et il dévoile sur Twitter les raisons de son départ
Il reproche notamment à son ancien patron de refuser systématiquement de partager les comptes financiers de l’entreprise auprès de sa communauté, ce qui empêche ainsi d’avoir une vue d’ensemble sur la santé financière de l’entreprise.
Les données publiques visibles sur la blockchain inquiètent également particulièrement l’ancien CTO dans la mesure où il estime qu’il y a de fortes probabilités qu’elles dissimulent des transactions suspicieuses réalisées avec les fonds de l’entreprise.
Il affirme également qu’Omar Zaki (le PDG de l’entreprise) a participé à une levée de fonds de série A et que par conséquent il n’a pas respecté l’injonction administrative imposée le 1 avril 2019 par la SEC. Il faut en effet rappeler qu’Omar Zaki s’était déjà fait épinglé par l’autorité des marchés financiers pour avoir induit en erreur des investisseurs dans le passé.
Enfin, il s’interroge également sur le rôle d’Omar Zaki dans l’affaire Bribe, une prétendue escroquerie dans le secteur de la crypto-monnaie. Bien que son avis soit basé exclusivement sur des données publiques, il estime que son rôle était beaucoup plus important que ce qu’il a affirmé publiquement.
Un CTO honnête ou un projet dans les tuyaux ?
Composable Finance est un projet DeFi dotée d’une infrastructure d’hyper liquidité à destination des actifs de la finance décentralisée (DeFi). La communauté de cette infrastructure joue un rôle particulièrement actif dans le développement et Karel Kubat considère également qu’une gestion simple et non éthique est déjà suffisante pour quitter ses fonctions de CTO.
Mais on peut néanmoins se demander si l’honnêteté du directeur technique ne dissimulerait pas en réalité une volonté de construire une nouvelle infrastructure axée sur les actifs DeFi concurrente dans le courant des prochaines semaines. Riche d’un compte Twitter de 813 abonnés, sa démission lui assure en tout cas un excellent coup de publicité !
Le PDG de l’entreprise affirme qu’il n’a enfreint aucune loi
Face à de telles accusations, le PDG de Composable Finance n’a pas perdu de temps et il a déjà répondu aux accusations de son ancien directeur technique au cours d’une session AMA (Ask Me Anything) sur Twitter. Il réfute l’ensemble des allégations de son CTO et affirme se conformer à la réglementation en vigueur.
Join the AMA at 3pm through the link below:https://t.co/l2Z1iISVJt
— Composable Finance (@ComposableFin) February 20, 2023
Le PDG rappelle que Composable Finance LTD est une entreprise privée allemande. La législation en vigueur en Allemagne ne l’oblige donc pas à dévoiler ses comptes financiers à des personnes (ou des entités) qui ne sont pas actionnaires de l’entreprise.
Il rappelle également qu’il a participé à une levée de fonds d’une société située en dehors du champ territorial des Etats-Unis, et que par conséquent il n’a donc pas enfreint l’injonction administrative de la SEC.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
Source : Twitter
Pour en savoir plus :
Partager
Axel Thomas
