Comme la France en mars, l’État coréen réalise une très belle opération en encaissant 10,8 millions de dollars grâce au Bitcoin. Comment ? Grâce à du BTC confisqué en 2017 et conservé depuis.
Les États seraient-ils devenus des as du trading de Bitcoin ? Pas encore. S’ils réalisent actuellement des transactions record, c’est presque par accident. Ils bénéficient du prix historique du BTC… et aussi des lenteurs de la justice.
Pour la Corée du Sud, la vente de Bitcoin lui permet d’alimenter le budget du pays à hauteur de 10,8 millions de dollars. Pour la première fois, les autorités ont en effet procédé à la vente judiciaire de crypto-actifs.
Du Bitcoin gelé sur un cold storage depuis 2017
Le BTC avait été saisis par les autorités en 2017 dans le cadre d’une affaire criminelle. Depuis, la crypto croupissait sur un cold storage. Et la justice a donc choisi le bon moment pour procéder à sa cession.
Le 17 mars, la France organisait elle aussi sa première vente aux enchères publiques judiciaire pour de la cryptomonnaie. Or, celle-ci aurait pu intervenir un an plus tôt. Le BTC ne cotait pas à des sommets cependant.
Entre mars 2020 et mars 2021, la valeur de Bitcoin grimpait de 4500 euros à près de 50.000. Ces enchères s’avèrent donc une opération fructueuse pour l’État français. Il en va donc de même en Corée du Sud.
Comme le précisent nos confrères de CoinTelegraph, entre avril 2017 et avril 2021, le cours du BTC affiche plus de 4000% d’augmentation. Quatre ans auparavant, un Bitcoin s’échangeait à environ 1300 dollars.
Une vente bien calée sur le cours du Bitcoin
Grâce à ce BTC confisqué, la Corée aurait alors, au mieux, récolté 238.000 dollars. Finalement, c’est 10,8 millions de dollars qui rentrent dans les caisses de l’État. Et ce, presque paradoxalement, alors que le pays durcit la législation sur les cryptomonnaies.
Le gouvernement souhaite imposer des règles plus strictes aux exchanges et fournisseurs de services crypto. Ceux-ci doivent identifier précisément leurs clients et communiquer sur leur activité auprès du régulateur.
Et avec une démocratisation de la cryptomonnaie, qui s’étend aussi à la criminalité, les confiscations et reventes de crypto-actifs devraient devenir plus courantes un peu partout dans le monde. Aux États-Unis, de telles cessions interviennent déjà depuis plusieurs années.