Les Nations-Unis estiment que les cyberattaques menées par la Corée du Nord lui ont permis d’amasser un pactole, notamment en crypto-monnaies, de 2 milliards de dollars. Et cet argent serait blanchi à travers une entreprise spécialisée dans la blockchain basée à Hong-Kong.
Le Comité de sanctions des Nations Unies accuse la Corée du Nord de contourner les sanctions internationales grâce à un système de blanchiment d’argent. Pour cela, le pays ferait transiter des fonds au travers d’une startup blockchain domiciliée à Hong-Kong.
Dans un rapport trimestriel, les Nations Unies pointent en particulier la société de transport et de logistique Marine China. Derrière celle-ci se dissimulerait le régime nord-coréen. Pyongyang exploiterait les services blockchain de l’entreprise pour blanchir de l’argent.
Il s’agirait plus précisément de crypto-monnaies dérobées par l’intermédiaire de différentes cyberattaques réalisées par des groupes de pirates informatiques affiliés au régime comme Lazarus. Le comité de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU estime ainsi qu’au moins 5000 transactions distinctes ont été réalisées au travers de différents pays.
Grâce à des intermédiaires au sein de Marine China, la Corée du Nord aurait pu transformer en cash les crypto-monnaies dérobées en 2018. Or, sur le front des cyberattaques, le pays est accusé de se montrer particulièrement actif.
Cet État aurait d’ailleurs développé un programme malveillant destiné spécifiquement à transférer sur un serveur basé à l’université Kim Il-sung de Pyongyang les bitcoins volés auprès d’entreprises et de particuliers de 17 pays.
En août dernier, la fuite d’un rapport des Nations-Unis révélait que la Corée du Nord avait amassé en trois ans un trésor de guerre évalué à deux milliards de dollars. Cet argent est le fruit de différentes attaques informatiques de spear-phishing (ou phishing ciblé) dirigées contre des banques et places d’échange de crypto-monnaies.
Ces fonds, une fois blanchis, auraient pour pu de permettre au régime de contourner les sanctions internationales et de financer ses programmes d’achats d’armes. Ces différentes accusations sont réfutées par les autorités nord-coréennes.
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