
Le marché crypto est en (très) petite forme. Pour autant, cela ne signifie pas que le secteur est à l’arrêt. Les investissements dans le domaine de la crypto ne se sont pas arrêté, bien au contraire ! Récemment, on apprenait ainsi qu’une entreprise crypto nouvellement créée venait de lever 50 millions de dollars. Retour sur la firme Symbolic Capital qui vise à soutenir le domaine du web 3.0.
La nouvelle entreprise crypto Symbolic Capital
La nouvelle firme crypto Symbolic Capital vient de lever plus de 50 millions de dollars. Mais pour quoi faire ?
Qu’est-ce que Symbolic Capital ?
Une firme crypto est née ! Son nom ? Symbolic Capital ! L’entreprise a été créée par deux personnes bien connues de la cryptosphère :
- Sandeep Nailwal, fondateur du réseau crypto Polygon (MATIC) ;
- Kenzi Wang, créateur du réseau Cere.
Mais qu’est-ce que Symbolic Capital ? La firme est ce que l’on appelle en anglais une « venture capital ». En français, on appelle cela « capital risque » en général. En fait, ce type d’entreprise investit dans des start-up. Cela permet le financement de start-up débutantes.
Dans les faits, cette entreprise a été créée il y a plusieurs mois déjà, plus précisément en mai 2022. Mais le 25 août 2022, ses fondateurs ont annoncé que Symbolic Capital avait réuni plus de 50 millions de dollars. De quoi stimuler le web 3.0…
Symbolic Capital, une venture capital créée par et pour le web 3.0
Récolter 50 millions de dollars en plein bear market, c’est une véritable performance. Avec ses 50 millions de dollars, l’entreprise est donc désormais à même d’aider et d’accompagner le développement de petites pousses de la Tech. Plus particulièrement, l’ambition de Symbolic Capital est d’aider les entreprises Web3 en phase de démarrage.
« Présentation de Symbolic Capital : Nous sommes un fonds de capital-risque de 50 millions de dollars qui soutient les meilleurs fondateurs de web3 dans le monde. Qu’est-ce qui est unique chez nous ? Nous sommes l’une des premières sociétés de capital-risque dirigées exclusivement par des fondateurs de web3, ce qui nous permet d’apporter un soutien inégalé aux développeurs de notre portfolio. » Symbolic Capital
Vous l’aurez compris, pour ses fondateurs, Symbolic Capital est tout sauf une venture capital de plus. Parce qu’elle a été créée par des professionnels du web 3.0, Symbolic Capital sera en mesure d’aider la croissance de start-up du domaine comme peu savent le faire.
« Quand vous regardez le paysage crypto VC [Venture Capital], c’est rare de trouver des firmes qui ont été créées par des personnes du web 3.0. (…) Nous avons construit des entreprises blockchain depuis rien et nous sommes très familiers avec les difficultés propres à ces projets. » Sandeep Nailwal, fondateur du réseau crypto Polygon (MATIC)
L’objectif de l’entreprise Symbolic porte sur le développement d’applications décentralisées (dApps). Pour rappel, une dApp fonctionne à l’aide d’un smart contract. Un smart contract est un programme informatique qui permet l’auto exécution de l’application une fois les conditions réunies. C’est donc le smart contract qui apporte le côté décentralisé à une dApp. Ces applications sont le fondement de la DeFi, la finance décentralisée. Par exemple, Uniswap est un exemple d’application décentralisée. C’est d’ailleurs l’une des applications les plus importantes à l’heure actuelle en matière de fonds et de transactions.
Pour l’heure, Symbolic Capital a d’ores-et-déjà déclaré avoir aidé financièrement des entreprises du web 3,0 liées au gaming. Blinkmoon, Planet Mojo et Community Gaming ont ainsi reçu des fonds pour leur développement de la part de Symbolic Capital.
Sandeep Nailwal, le fondateur du réseau crypto Polygon (MATIC)
Sandeep Nailwal fait partie des créateurs de la firme Symbolic Capital, et c’est tout sauf un inconnu ! En fait, Sandeep Nailwal a développé le réseau crypto appelé Polygon. Ce réseau était à ses débuts connu sous le nom de MATIC lorsqu’il a été lancé en octobre 2017. Le jeton associé au réseau porte d’ailleurs le nom MATIC.
Qu’est-ce que le réseau Polygon ? Il s’agit d’une blockchain qui permet le développement d’applications décentralisées (dApps). Mais sa particularité est de ne pas être un concurrent de l’Ethereum. En effet, contrairement à d’autres blockchains comme le Solana (SOL) ou le Cardano (ADA), le Polygon est plutôt une solution complémentaire à l’Ethereum.
Dans le jargon blockchain, on appelle le Polygon une solution de seconde couche (layer 2). Qu’est-ce que c’est ? En blockchain il existe en gros trois niveaux de blockchains :
- Niveau 0 (layer 0). Ce type de blockchains est rare sur le marché. Le niveau 0 fournit l’infrastructure nécessaire pour construire des blockchains de niveau 1 compatibles entre elles. Cosmos (ATOM) et Polkadot (DOT) sont deux exemples de blockchains niveau 0.
- Niveau 1 (layer 1). Ce type de blockchains est le plus courant. C’est le cas de l’Ethereum (ETH), du Cardano (ADA), du Solana (SOL), etc. Sur une blockchain layer 1, les mineurs du réseau assurent la validation des transactions et son fonctionnement. Sauf si elles ont été construites sur une base commune layer 0, ces blockchains ne sont pas compatibles entre elles.
- Niveau 2 (layer 2). Le niveau 2 (layer 2) se greffe sur une blockchain de niveau 1 et permet d’améliorer ses performances en termes de scalabilité.
Concrètement, Polygon est une solution qui permet d’améliorer les performances du réseau Ethereum. Du point de vue technique, Polygon fonctionne avec des side chains qui permettent de dériver une partie du trafic pour soulager la blockchain Ethereum lorsqu’elle se trouve surchargée. C’est donc une solution très utile à l’heure actuelle, compte tenu des problèmes récurrents de congestion du réseau Ethereum qui provoquent la flambée de ses frais.
Au moment de la rédaction de cet article, le cours du coin Polygon est de 0,80 €. En matière de capitalisation, le Polygon se classe 14ème, entre le stablecoin DAI et la crypto Avalanche (AVAX).