La plateforme Crypto.com vient d’obtenir le feu vert de la FCA pour opérer sur le territoire britannique. Confirmant au passage l’ambition de la plateforme de se développer rapidement sur le vieux continent. Quoi qu’il en soit, cette autorisation va permettre à la plateforme singapourienne d’offrir des services à sa clientèle britannique, dans le respect des règlementations locales.
Crypto.com officiellement autorisé au Royaume-Uni !
C’est par le biais d’un communiqué publié sur son blog que la Crypto.com a annoncé la nouvelle : la plateforme vient de recevoir l’approbation réglementaire de la Financial Conduct Authority (FCA), l’instance de régulation du secteur financier britannique. Cet enregistrement va donc permettre à Crypto.com de proposer de nombreux produits et ses services à ses clients du Royaume-Uni. Selon les données de la FCA, l’exchange a été enregistré sous le nom de FORIS DAX UK LIMITED. Dans le communiqué publié, Kris Marszalek, PDG et cofondateur de la plateforme, se félicite de la nouvelle pour son entreprise :
Il s’agit d’une étape importante pour Crypto.com, le Royaume-Uni représentant un marché d’importance stratégique pour nous et à un moment où le gouvernement fait avancer son programme visant à faire de la Grande-Bretagne un centre mondial pour la technologie et l’investissement dans les cryptoactifs.
Comme l’évoque justement Marszalek, cette approbation de la FCA répond à une volonté des pouvoirs publics de se développer sur le champ des actifs numériques. Un marché sur lequel, la Grande-Bretagne entend aussi se garder une part du gâteau. Dès avril dernier, le gouvernement britannique précisait ses intentions de devenir une plaque tournante sur le champ des innovations en cryptomonnaies. Autrefois réticentes aux actifs numériques, les autorités locales estiment désormais qu’il est question de trouver la bonne formule de régulation. L’objectif ? Devenir l’un des épicentres de l’industrie à l’échelle mondiale !
Bientôt le PSAN en France ?
L’autorisation que vient de recevoir la plateforme est similaire aux autorisations PSAN (Prestataire de Services sur Actifs Numériques) délivrées en France. Dès lors, cette validation au Royaume-Uni interroge sur la stratégie globale du groupe, à l’échelle européenne. En France, la situation est un peu plus délicate. En avril dernier, l’AMF ajoutait même Crypto.com à sa liste noire. Au motif que la plateforme n’avait pas enregistrée de demande PSAN pour proposer ses services crypto en France. Dans un communiqué publié en mai, la plateforme se disait prête à collaborer et effectuer rapidement sa demande.
Pour l’heure, une cinquantaine d’acteurs sont référencés PSAN en France. C’est notamment le cas du leader mondial de l’exchange centralisé : la plateforme Binance. D’autres acteurs majeurs comme eToro disposent également du statut PSAN. À noter que le premier enregistrement PSAN en France revient à la plateforme Coinhouse enregistrée depuis mars 2020.
La plateforme Crypto.com dispose d’ores et déjà d’un enregistrement auprès de la CySEC. Un enregistrement qui lui permet d’opérer sur le territoire chypriote en tant que plateforme d’échange de cryptomonnaies. Ailleurs en Europe, la plateforme basée à Singapour a déjà reçu le feu vert des autorités grecques et italiennes. Elle semble donc continuer sur la lancée et la ligne directrice tracée il y a quelques mois : celle de l’expansion au sein du territoire européen. Une ligne clairement rabâchée, interview après interview par le PDG Kris Marszalek.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
Crypto.com s’étend, mais pourrait continuer à licencier
Si le marché crypto est plus clément depuis plusieurs semaines, la forte baisse amorcée à l’automne dernier a fortement pesé sur tout le secteur. Hormis FTX et Binance, la plupart des entreprises cryptos ont dû agiter la carte du licenciement. Pour Crypto.com, cela a pris la forme d’une réduction de 5 % des effectifs soit 260 personnes. Comme de nombreux autres acteurs, la plateforme évoquait alors “les conditions du marché”.
Récemment, un employé de Crypto.com, occupant un poste de dirigeant a précisé qu’une nouvelle vague de licenciements pourrait rapidement intervenir au sein de l’entreprise. Néanmoins, la source de ce “leak” estime qu’il est peu probable que l’exchange fasse une annonce officielle. Après les licenciements du mois de juin, elle avait vigoureusement affirmé que “l’emploi de chacun serait préservé et qu’il n’y aurait plus de licenciements“.
Aujourd’hui, la plateforme compte plus de 50 millions d’utilisateurs dans le monde. Celle qui se définit comme la plateforme avec la plus grande croissance au monde ambitionne de continuer à déployer ses tentacules à travers le monde. Pour cela, elle peut toujours miser sur stratégie de partenariat agressive basée sur le sport.
Exchanges – Régulateurs : des relations qui s’apaisent !
Si les relations entre les régulateurs et les plateformes d’exchange ont souvent été tendus, à l’image de la plateforme Binance qui s’est construite sans entité centrale, l’heure est désormais à l’apaisement. Dans un camp comme dans l’autre, il semblerait que chacun ait désormais compris que le marché crypto devenait bien trop gros pour ne pas faire l’objet d’une certaine forme de régulation. Comme le précise Kris Marszalek :
Nous sommes engagés sur le marché britannique et nous sommes impatients de développer davantage notre plateforme et notre présence au Royaume-Uni en élargissant notre offre aux clients, tout en continuant à travailler avec les régulateurs.
Pour Crypto.com, la transformation est notable. En l’espace de quelques semaines, l’exchange a réussi à obtenir l’approbation d’exercer sur de nombreux territoires. Entre les états, la chasse aux acteurs cryptos semblent être lancée !
Partager
Charles Ledoux
