La semaine écoulée à été très riche pour les cryptos. Suspens avec la régulation tant en Europe qu’aux Etats Unis, le verdict est finalement tombé. Voici les grands titres qui ont fait la une de la semaine du 6 au 13 mars 2022.
1- Loi MiCa en Europe
La date du 14 mars est choisie et la version finale devant être adoptée par le Parlement Européen pour la régulation du marché des crypto actifs est déjà au rendez-vous. Dans le contexte où la Russie fait face à de nombreuses sanctions économiques, les européens ont pensé qu’elle serait tenté d’utiliser les cryptos pour contourner cet embargo.
La présidente de la BCE a pris le soin de montrer à quel point il était important de mettre les bouchées doubles en vue d’une législation européenne à l’égard de ces monnaies virtuelles.
Que prévoit cette loi?
La première version de ce règlement risquait de mettre les battons dans les roues des échanges centralisés car en son article 61, il était prévu de cesser la vente et l’échange des cryptos fonctionnant suivant le Proof of Work. Le Bitcoin en est un grand adepte.
Plus de peur que de mal, cette partie a tout bonnement été enlevée de cette nouvelle version. Le minage est sauvé mais il est prévu de mieux accompagner les échanges (PSAN). Ces derniers devront répondre à plusieurs critères pour être conformes. La garde des fonds de leurs clients, des exigences organisationnelles ainsi que des élements qui doivent faire partie de leur livre blanc ont été pris en consideration pour un meilleur encadrement.
Les stablecoins sont aussi largement pris en charge dans cette loi car ils peuvent représenter une menace pour l’euro. D’une seule voix, l’europe se tient pour légiférer à l’égard des cryptomonnaies toutefois la question de la fiscalité ne fait pas unanimité.
2- Terra Luna devient le deuxième projet avec la plus grande TVL
En ces moments difficiles pour les cryptos, Terra a capté toutes les attentions en gagnant la médaille d’argent des cryptos avec la plus grande valeur de marché (TVL). En effet, pour un total de 22 milliards de dollars, les jetons LUNA stakés ont pu permettre à Terra de ravir la place à Ethereum avec une différence évaluée à un peu plus de 3 milliards de dollars.
L’accumulation de LUNA dans le temps explique en partie cette hausse mais son cours a réussi à le propulser. Vers le 21 février on pouvait constater qu’il y avait environ 315 millions de jetons verrouillés mais il ne lui a fallu de 257 millions pour le bouger du classement. Le prix actuel des jetons LUNA a donc joué un rôle majeur.
Toutefois Ethereum est lui aussi bien loin de sa valeur maximale. Avec une baisse considérable de plus de sa moitié, Ethereum est à son plus bas niveau. La baisse du prix des jetons ETH, la rude concurrence menée par des alternatives comme Solana ainsi que la fusion attendue depuis longtemps mais qui sera finalement effective d’ici juin sont d’autant de facteurs qui peuvent expliquer comment Terra a pu terrasser Ethereum.
Quel effet sur le cours de LUNA ?
Ce mercredi 9 mars, Terra a su dessiner un ATH contrairement aux autres cryptos qui peinent à rester dans le vert. Ce fut grâce à une performance de 30% sur trois journées consécutives. Le cap à dépasser est désormais les 104,58$ contrairement au 103,34$ de la fin de décembre 2021.
Sur trois mois, Terra ne valait même pas 50$ mais il a réussi à suivre une tendance haussière et a connu une croissance de plus de 75% en un mois. Sa politique déflationniste a largement contribué à redorer son cours. Avec près de 120 millions de jetons brûlés dont un peu plus d’un quart le mois dernier, le cours de Luna a flambé.
3- Décret Exécutif de Joe Biden
Tout comme en Europe, la frénésie de la régulation s’est fait sentir aux Etats Unis. Joe Biden s’est statué sur la question en signant son décret exécutif sur la réglementation des cryptos.
Le marché s’est tout de suite épris de la nouvelle et a gagné environ 5% avant de revenir à la tendance précédente. Dans la crainte d’un bannissement pur et simplement de l’utilisation ou de grandes restrictions, les investisseurs avaient montré comment la nouvelle leur procurait de la joie. Cette euphorie fut de courte durée et pour cause un flou sur les mesures qui seront prises.
Que stipule ce décret ?
Il reconnaît d’abord la potentialité de cette nouvelle classe d’actifs pour l’économie. Les agences fédérales comme la SEC et la CFTC sont chargées de faire une analyse des principaux avantages ainsi que des risques liés aux cryptoactifs.
Une mise en garde de l’utilisation des cryptos comme moyen échappatoire de la Russie est envisagée de même qu’un projet de monnaies numérique de banque centrale (CBDC) pour les Etats Unis. Au centre des préoccupations se trouvent le désir de protéger les acteurs de la cryptosphère principalement les utilisateurs. On anticipe aussi l’utilisation de ces monnaies à des fins de blanchiment. Les Etats Unis veulent profiter des opportunités liées à la technologie blockchain en prenant un position souple et avisée.
4- Les français et le métavers
Le concept est plutôt nouveau et encore mal cerné ou inconnu par la majorité des français. Les résultats de cette enquête menée par l’institut IFOP et Talan montrent clairement la perception française vis-à-vis de ce nouveau monde. Les donnees ont montre que plusieurs facteurs comme le niveau d’etude, la moyenne d’age et Talan et sexe ont pu departager les répondants.
Voici les grandes lignes de cette enquête de 1 022 répondants:
- 65% des français n’ont pas encore entendu parler du métavers et les trois quarts (75%) des répondants ont une méfiance vis à vis de celui-ci.
- Sur 35% à avoir déjà entendu parler du metavers, il n’y a que 14 % qui peuvent l’expliquer.
- Les jeunes entre 25 et 34 ans sont les plus informés avec le pourcentage le plus élevé (25%) puis viennent ensuite les 35-49 ans avec 20%.
- La connaissance du métavers est plutôt dominée par les hommes 46 %.
- Ceux qui détiennent un diplôme d’étude supérieur sont plus enclins à savoir de quoi il s’agit (59 %).
- 60% des interrogés ne le voient qu’à des fins de divertissement. Même si les entreprises sont de plus en plus nombreuses à y investir seuls 15% des utilisateurs pensent acheter des produits de marque.
Meta de Facebook est en grande partie la raison pour laquelle les français refusent de s’y projeter. Ils ne font plus confiance à cette entreprise d’autant qu’il y a eu deja un cas d’harcèlement sexuel au sein de ce metavers. Il n’y à que 15 sur 100 interrogés qui se disent prêt à utiliser leur compte Facebook pour créer leur avatar dans ce monde subversif.
5- Ukraine et les cryptos
Le soutien en faveur de l’Ukraine continue à se montrer à travers les différentes donations effectuées depuis la publication des adresses sur leur compte officiel Twitter. Des dizaines de personnalités et d’entreprises se sont exprimées en joignant leur main à la cagnotte.
La collection de NFT Bored Ape Yacht Club a décidé de donner pour son compte un million de dollars après que sa communauté ait lui aussi collecté la somme pareille en diversifiant cryptos et NFT. Le ministre ukrainien chargé de la transformation numérique avait montré sa gratitude envers les donateurs mais plaidait en faveur de dons principalement dans les monnaies virtuelles acceptées comme le BTC, ETH, USDT, SHIB etc.
Le DOT n’ayant pas encore été pris en compte, son fondateur Gavin Wood avait promis de verser pas moins de 5 millions si cela avait été fait. La situation a vite changé et ce dernier a ajouté 800 000 dollars à la somme promise ainsi que le CryptoPunk #5364. Certains utilisateurs ont critiqué la démarche utilisée par Gavin pour que le dot soit aussi accepté.
Des plateformes comme Binance et Kraken ont fait chacune un don de 10 millions de dollars à l’Ukraine. L’organisation Come Back Alive a elle -même versé 15 millions de dollars. 109 millions est la somme totale que CoinTelegraph dit avoir été déposée dans la grande tirelire de l’Ukraine.
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Charles Ledoux
