La célèbre blockchain Ethereum est en pleine migration, avec un calendrier très précis à tenir. Actuellement, elle vient d’entrer dans une phase particulièrement importante de cette migration.
Le dernier testnet public, Kiln, se profile. Avec lui, Ethereum semble se rapprocher de plus en plus de la fusion de ses deux réseaux.
Ethereum Merge. Soit la fusion d’ETH 1.0 avec la blockchain Beacon Chain. Les motivations de cette fusion, son déroulé ainsi que ses conséquences sur la cryptomonnaie ETH sont décrits ci-après.
Ethereum Merge, à quoi faut-il s’attendre ?
22 juin 2022 : date fatidique de la fusion Ethereum (sauf report).
Cette date est très importante. En effet, elle marquera le lancement d’Ethereum 2.0. Grâce à cette fusion, la blockchain Ethereum va adopter la Proof of Stake (PoS).
Avec un fonctionnement actuel basé sur une blockchain de preuve de travail, Ethereum nécessite ainsi un matériel minier particulièrement gourmand en énergie, tout comme Bitcoin (BTC). L’objectif avec cette fusion est de baisser la consommation d’énergie du minage de plus de 99 %, avec un passage à la preuve de participation.
De manière plus détaillée, les ordinateurs de calcul énergivores validant les blocs vont être remplacés par des contrats intelligents. Les détenteurs d’ETH vont pouvoir directement utiliser leurs jetons à travers un contrat intelligent afin de valider de nouveaux blocs.
Ce changement de fonctionnement est loin d’être anodin. Il va notamment induire une réduction impressionnante des consommations énergétiques du réseau Ethereum.
À la suite de l’Ethereum Merge, c’est ainsi le réseau de la blockchain en soi qui s’en retrouvera modifié. La chaîne principale sera reliée à la chaîne phare, ce qui introduira la notion de preuve d’enjeu. Ce système de chaîne phare est explicité sur le site officiel d’Ethereum.
D’un aspect pratique, il faudra staker des ETH pour activer le logiciel de validation. Le statut de validateur ouvrira la possibilité de traiter chaque transaction, et donc de créer de nouveaux blocs dans la chaîne.
La sécurité du réseau passe ainsi d’un traditionnel minage, à une mise d’ETH induisant une validation. Plus le réseau comptera d’utilisateurs, et plus le réseau sera décentralisé et protégé des cyberattaques de toute sorte.
Explications sur le testnet public Kiln
Le testnet Kiln représente la dernière phase de test public avant le passage au très attendu Proof of Stake (PoS).
À ce sujet, les équipes d’Ethereum ont déclaré :
Nous recommandons vivement aux développeurs d’effectuer un cycle complet de test et de déploiement sur Kiln et de signaler tout problème lié aux outils ou aux dépendances aux responsables de ces projets.
Ce testnet vise un passage au Proof of Stake, mais il est important de préciser qu’il fonctionne cependant suivant le mode Proof of Work (PoW). La phase de test public induite par Kiln vise donc à finaliser l’ensemble des essais de base, ainsi que des essais poussés.
Chaque développeur, chaque entreprise collaboratrice, chaque responsable de ce projet viendra tester de manière approfondie les nouveaux protocoles. Les retours d’expériences et les avis techniques sont primordiaux pour la validation de ce dernier testnet, donc primordiaux pour le lancement d’Ethereum 2.0.
Fin janvier, Tim Beiko, l’un des principaux développeurs d’Ethereum, a précisé que Kiln ne serait mis en service qu’une fois que les tests sur Kintsugi seraient achevés. Kintsugi est un réseau de test public longue durée démarré fin 2021, dont le but est de permettre aux développeurs d’applications de se familiariser avec la réalité de l’environnement Ethereum post-fusion.
Afin de maintenir une sécurité optimale du réseau durant le processus de test, ainsi qu’une transition douce, la communauté Ethereum est sollicitée pour tester le mainnet Kiln et identifier tout dysfonctionnement ou risque potentiel.
Staking d’ETH, la flambée
Qui dit blockchain Ethereum, dit cryptomonnaie ETH. L’un ne va pas sans l’autre, surtout en période de transition.
L’information principale à retenir de l’Ethereum Merge, est le passage d’une sécurité de réseau basée sur le minage, à celle basée sur du staking. Pour rappel, le staking consiste à immobiliser ses actifs de cryptomonnaies au sein d’un contrat intelligent (« smart contract »). Cela permet notamment de participer aux opérations de la blockchain concernée. Cette participation s’en trouve récompensée, généralement par un pourcentage de rendement différent entre chaque cryptomonnaie.
En prévision de la fusion de la blockchain, sans doute pour l’été 2022, la plupart des détenteurs d’ETH ne se sont pas privés de staker leurs actifs. Le niveau de staking d’ETH a atteint un palier surréaliste : 10 millions d’ETH en staking. Soit plus de 26 milliards de dollars. Les heureux « immobilisateurs » d’ETH bénéficient d’un rendement annuel d’environ 4,8%. Un rendement annoncé comme pouvant fortement augmenter à la suite de la fusion. L’ETH est d’ailleurs la 3e cryptomonnaie en termes de valeur de staking.
Ethereum 2.0, autrement appelé Consensus Layer, promet encore de belles surprises. Migration et surtout fusion à suivre.
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