Craig Wright, créateur du Bitcoin et seul propriétaire de son White Paper ? Certainement pas et la Cryptocurrency Open Patent Alliance (COPA) entend mettre un terme à cette affirmation en l’attaquant en justice.
Craig Wright affirme depuis plusieurs années à présent être Satoshi Nakamoto, le créateur du Bitcoin. Et ceux contestant cette affirmation ont souvent eu le désagréable plaisir d’être pris pour cible en justice.
Une fois n’est pas coutume, Craig Wright sera cette fois sur le banc des accusés. Plusieurs acteurs de la cryptomonnaie réunis au sein de la COPA, Cryptocurrency Open Patent Alliance, portent plainte au Royaume-Uni.
Craig Wright n’est pas titulaire des droits d’auteur
La COPA, une organisation fondée en 2020 par le patron de Square, Jack Dorsey, engage une action contre le créateur autoproclamé de Bitcoin devant la Haute Cour de Justice du pays. L’objectif ? Obtenir une décision réfutant cette affirmation.
« Aujourd’hui, le COPA a engagé une action en justice pour demander à la Haute Cour britannique de déclarer que M. Craig Wright n’est pas titulaire des droits d’auteur sur le White Paper Bitcoin », annonce l’organisation.
Mais pourquoi une telle action à présent ? La raison est simple. Contre-attaquer après les menaces judiciaires brandies par Wright. « Nous soutenons la communauté des développeurs Bitcoin et les nombreuses autres personnes qui ont été menacées pour avoir hébergé le livre blanc », précise la COPA.
Grâce à un procès, elle compte ainsi obtenir de la justice qu’elle prononce une injonction interdisant à Craig Wright de revendiquer droit d’auteur et propriété sur ce document fondateur. Une telle décision garantirait une protection légale à tout hébergeur du White Paper de 2008.
Des menaces contre les hébergeurs du White Paper Bitcoin
En janvier, des juristes mandatés par Wright multipliaient les actions et annonçaient son intention de faire respecter son droit d’auteur. Square était ainsi menacé de poursuites s’il ne retirait pas le document de son site dans les 15 jours.
Des mises en demeure similaires étaient envoyées aux administrateurs de Bitcoin.org et Bitcoincore.org. Ce dernier se résignait à obtempérer par craintes des coûts financiers d’une telle procédure.
Une victoire pour Craig Wright ? Pas vraiment. En réaction, de multiples groupes décidaient d’héberger à leur tour le White Paper Bitcoin. C’était notamment le cas des gouvernements d’Estonie et de Colombie.
« Veuillez expliquer sur quelle base vous affirmez que votre client est la personne qui se cache derrière le pseudonyme ‘Satoshi Nakamoto’ et qu’il est l’auteur du livre blanc » demandait la COPA. Les preuves se sont toujours attendre.