Selon une étude menée par la Banque de financement, de gestion et des services financiers, Natixis, plus de 50% des investisseurs institutionnels disent voir le bitcoin et les autres cryptomonnaies corriger en 2022.
Ils ont été 500 investisseurs interrogés par Natixis sur leurs perspectives pour l’année 2022 en ce qui concerne l’évolution des actifs sur le marché boursier. Si globalement, ils se montrent optimistes pour les marchés financiers mais ils observent de très près ces 5 thématiques afin de charpenter leurs stratégies d’investissement :
- Les banques centrales détiennent les clés du succès des investissements.
- La Covid n’est plus la plus grande menace pour la croissance.
- La chasse au rendement conduit à des alternatives.
- L’ESG (environnement, social et gouvernance) représente un champ vert pour les opportunités d’investissement.
- Naviguer en 2022 nécessitera une stratégie active.
Les investisseurs inquiets pour l’avenir des cryptos en 2022
Parmi les actifs qui devraient corriger en 2022, les participants de l’enquête de Natixis croient que les cryptomonnaies s’avèrent être la classe d’actifs qui présentent la plus forte probabilité de baisser pour l’année à venir. Les résultats de l’enquête concluent:
Compte tenu de tous les facteurs en jeu, les institutions voient le potentiel de corrections dans une série de classes d’actifs et de secteurs. Les crypto-monnaies, très populaires, arrivent en tête de liste avec plus de la moitié des institutions qui appellent à une correction. Viennent ensuite les obligations sensibles aux taux d’intérêt (45 %), les actions (41 %) et la technologie (39 %).
Un appel à la prudence qui semble peu clair car les « facteurs en jeu » qui devraient provoquer la baisse des cryptos ne sont pas présentés dans le rapport de l’enquête. Malgré cette prévision de correction, les investisseurs institutionnels qui possèdent des positions sur les cryptomonnaies disent qu’ils ne vont pas les liquider en 2022. Le rapport précise :
Quatre sur dix considèrent la crypto comme une option d’investissement légitime, et sur les 28 % qui investissent dans la crypto, 90 % disent qu’ils vont maintenir (62 %) ou augmenter (28 %) leur allocation.
Plus de régulation pour attirer plus d’investisseurs
Comme il est souvent le cas dans ce genre de rapport, les investisseurs pointent le manque de régulation des cryptomonnaies comme frein à l’exposition sur cette nouvelle classe d’actifs. Natixis a poursuivi :
Pour être mieux acceptées, les crypto-monnaies devront faire l’objet d’un examen plus approfondi, et neuf personnes sur dix prévoient que les banques centrales devront les réglementer.
Cependant, une bonne partie d’entre eux croient que les cryptomonnaies peuvent s’avérer utiles pour les pays en développement même s’ils pensent qu’elles ne vont pas remplacer les monnaies fiduciaires.
Peu d’entre eux voient dans les crypto-monnaies la possibilité de remplacer les monnaies de réserve (25 %) ou les monnaies fiduciaires (28 %). Cependant, un tiers d’entre eux pensent que les crypto-monnaies ont le potentiel de mettre les pays en développement sur un pied d’égalité