
Si le cadre réglementaire des cryptos restent flou, c’est tout simplement qu’aucun régulateur ne pensait que ces dernières survivraient…
Une position volontairement attentiste !
Et si le tour de vis réglementaire qu’expérimente le marché crypto était seulement dû au réveil des régulateurs ? Pour Nicole Sandler, responsable de la politique numérique chez Barclays, le soudain intérêt des régulateurs pour les cryptos est intentionnel. Cette dernière a déclaré durant une table ronde :
Je pense que certains décideurs politiques ont dit qu’ils avaient laissé ce marché faire ce qu’il voulait faire parce qu’ils pensaient qu’il allait mourir. Et il n’est pas mort, il a grandi et continue de grandir.
Selon elle, les différents régulateurs ont sciemment attendus de voir comment le marché allait évoluer avant de prendre des décisions. Elle prend pour exemple sa propre expérience avec la Commission Européenne en 2016 durant des discussions sur le cadre juridique des actifs numériques. Elle précise :
Ce n’est pas parce qu’il était naissant et qu’ils ne pouvaient pas le réglementer, c’était un choix pour voir où allait le marché. Aujourd’hui, ils savent qu’ils doivent le réglementer. Mais le problème, c’est que la réglementation prend beaucoup de temps du début à la fin.
En effet, l’écosystème crypto se déploie à vitesse grand V mais attend toujours un cadre réglementaire clair et lisible. Toutefois, la situation est différente en Europe ou aux USA.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
La pression réglementaire s’intensifie aux Etats-Unis
Ces dernières semaines, la pression réglementaire s’intensifie outre-Atlantique. La SEC est sur tous les fronts. Elle s’en est récemment pris à Kraken, Binance, Coinbase ou encore Justin Sun. Au cœur des attaques de la SEC, la vente de titres financiers non enregistrés.
Ces attaques interviennent dans le contexte de l’effondrement de FTX qui a laissé des traces au sein du marché crypto.
Pour Nicole Sandler, l’implosion de FTX n’a rien à voir avec la technologie ou le marché. Il est la responsabilité d’un mauvais acteur et de pratiques douteuses. Si la réglementation aurait pu limiter les dégâts, impossible de savoir si elle aurait pu empêcher le désastre.
Selon des sources proches du dossier, de nombreux cadres de Coinbase sont agacés par l’attitude des autorités. Ils reprochent à la SEC d’avoir permis aux investisseurs américains de participer au marché des crypto-monnaies pour finalement freiner des quatre fers ces derniers mois.
Des critiques légitimes de la part de l’exchange qui a de nombreuses reprises fait part de sa volonté de travailler avec le régulateur américain. Récemment, le CEO de l’exchange annonçait son intention de soutenir les candidats pro crypto pour les prochaines élections présidentielles américaines en 2024.
Le CEO de #Coinbase déclare son intention de commencer à faire des dons aux candidats pro-crypto se présentant aux prochaines élections américaines 🇺🇸
Cette déclaration intervient 1 jour après que l'entreprise a reçu un avis Wells de la part de la SEC. pic.twitter.com/qzBPNjlbGG
— Goku 🗞 (@Crypto__Goku) March 24, 2023
Récemment, la candidate aux primaires démocrates Elizabeth Warren s’est faite remarquer pour son opposition au marché des crypto-actifs. Pour elle, cette nouvelle classe d’actifs risque de ruiner l’économie américaine. Une position tout en nuance que les experts du secteur apprécieront…
Source : Decrypt
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