Le fondateur et ancien PDG de la compagnie Terraform Labs est coupable et devra purger quatre mois de prison. Cette condamnation intervient après son arrestation sur du Monténégro alors qu’il tentait de se rendre à Dubaï en étant muni d’un faux passeport costaricien.
Do Kwon et son associé, condamnés au Monténégro
Le cofondateur de Terraform Labs, Do Kwon, est coupable d’usage d’un faux passeport par un tribunal du Monténégro. Il a non seulement reçu une peine de prison de quatre mois de prison, mais le tribunal a également ordonné la confiscation de deux passeports costariciens, de deux passeports belges et de deux cartes d’identité qui lui appartenaient ainsi qu’à Han Chang-Joon, un des cadres de Terra.
Breaking: The founder of $LUNC and $LUNA, Do Kwon sentenced to 4 months in prison in Montenegro.#LunaClassic #DoKwon #Crypto #cryptocurrency pic.twitter.com/YbVRNVO65u
— TradeFlowNews (@TFNewsfeed) June 19, 2023
C’est au cours d’une séance de délibération que le tribunal de première instance de Podgorica, capitale du pays, a partagé le verdict ce lundi. Dans un communiqué publié sur son site web, le tribunal a aussi ajouté que le temps passé en détention par les accusés fait partie de la durée totale de la peine.
L’ancien dirigeant d’une des compagnies crypto les plus connues de l’industrie a été arrêté au Monténégro en mars pour possession présumée de documents falsifiés alors qu’il tentait de quitter le pays. Il était au côté d’un autre dirigeant de Terra, Han Chang-Joon.
Bien que la semaine dernière, le tribunal a approuvé leur libération sous caution, les deux hommes sont toujours en détention depuis leur arrestation.
Han Chong-joon est un collègue très proche de Do Kwon et l’ancien directeur financier de Terraform Labs, inculpé en même temps que lui et ondamné à la même peine.
Les détails de l’affaire
Tout au long du procès, Do Kwon a entièrement nié les faits et a déclaré au tribunal du Monténégro qu’il ignorait que le passeport avec lequel il voyageait était prétendument un fau et qu’il rejetait la responsabilité sur une agence chinoise.
Selon un rapport publié le 17 juin par le média sud-coréen Segye Ilbo, Do Kwon aurait affirmé qu’il avait reçu ses passeports et tous les documents de voyage prétendument falsifiés, y compris le passeport du Costa Rica, par l’intermédiaire d’agences tierces.
Il a poursuivi ses justifications en précisant qu’il n’avait aucune raison de douter de l’authenticité de son passeport costaricain, car il se servait de ce dernier depuis des années déjà.
En plus de nier les accusations de falsification, Kwon a aussi démenti toute association avec le politicien local Milojko Spajić.
Bien avant son arrestation et sa condamnation, l’ancien dirigeant a assuré qu’il n’était pas en fuite. Une affirmation assez douteuse étant donné que les autorités sud-coréennes ont lancé des avis de recherches internationales pour le retrouver, notamment en envoyant une notice rouge à Interpol.
En plus des autorités sud-coréennes, les autorités américaines ont également formulé une demande d’extradition afin que Do Kwon réponde à des accusations criminelles liées à l’effondrement de l’entreprise de crypto-monnaie Terra, qui valait plusieurs milliards de dollars, en mai 2022.
Source : The Block
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