Dans un rapport publié par Elliptic, on apprend que le Dogecoin a la cote chez les escrocs. Blanchiment d’argent, financement du terrorisme, le mème token semble gagner en popularité pour les activités illicites !
Dogecoin : Le mème token a-t-il trouvé d’autres “débouchés” ?
C’est une publicité dont se serait probablement bien passé les aficionados du Dogecoin. Dans un rapport publié en milieu de semaine, les experts d’Elliptic ont mis en avant l’utilisation de plus en plus fréquente du mème token pour financer des activités illicites. Blanchiment d’argent, financement du terrorisme et même abus sexuels sur mineurs, les pires activités sont parfois financées par du Dogecoin.
Loin de dépasser Monero ou même Bitcoin dans le cœur des escrocs, il semblerait donc que le Dogecoin se fasse une place de choix sur ces activités illégales.
Le darknet fan du Dogecoin !
Le rapport permet de mettre en lumière le fait que plusieurs acteurs du darknet acceptent maintenant le Dogecoin. Ce moyen de paiement est ainsi fréquemment retrouvé sur des plateformes liées à des activités illicites. Certains groupes extrémistes semblent également avoir pris goût aux actifs numériques. Et le Dogecoin fait désormais partie des outils privilégiés pour lever des fonds. C’est notamment le cas du site Infowars, média d’extrême droite qui lutte contre le mondialisme et qui a réussi à lever plus de 1 700 dollars en Dogecoin.
En juillet 2021, le Bureau national israélien de lutte contre le financement du terrorisme a émis un ordre de saisie à l’encontre de 84 adresses de cryptomonnaies soupçonnées d’être associées au groupe Hamas. L’un de ces portefeuilles contenait 40 235 dollars en Dogecoin.
Mais dans ces activités, les montants restent encore très faibles et incomparables aux montants saisis sur des systèmes de type Ponzi. En effet, comme le montre le rapport, plus de 50 systèmes pyramidaux ont directement impliqué du Dogecoin. Ce fût notamment le cas lors du vol présumé de 119 millions de dollars en Dogecoin l’an dernier sur un Ponzi turque. L’année précédente, le gouvernement chinois avait déjà saisi pour plus de 20 millions de dollars en DOGE, suite au démantèlement de la pyramide PlusToken.
La crypto et la criminalité
Sur l’année 2021, les chiffres globaux avaient été très commentés. En 12 mois, les arnaques crypto avaient bondi en valeur absolue pour représenter 14 milliards de dollars de transaction. Des chiffres pharaoniques, mais trop peu souvent remis dans le contexte de l’explosion du volume des transactions en actifs numériques.
Car si cela peut paraitre contre-intuitif, l’année 2021 a été à la fois l’année où le volume d’escroqueries a été le plus élevé en valeur absolue, mais le plus faible en valeur relative, c’est-à-dire comparativement au volume total de transactions faites en crypto. En effet, 2021 a vu le volume de transaction progresser de 576 % quand le volume d’arnaque ne progressait que de 76 %. Ainsi, à peine moins de 0,15 % des transactions effectuées en crypto en 2021 se sont avérées être frauduleuses. Un chiffre historiquement bas.
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Charles Ledoux
