
Après le départ de PayPal, cinq nouveaux membres de l’association suisse Libra ont annoncé se retirer du projet de crypto-monnaie de Facebook.
Alors que la fondation Libra se prépare à faire signer des contrats d’engagement à ses partenaires la semaine prochaine, de plus en plus de membres quittent le navire.
Récemment, le spécialiste des paiements en ligne PayPal annonçait son départ. Il est aujourd’hui suivi de Mastercard, Visa, eBay, Stripe et Mercado Pago, rapporte Bloomberg.
“Bien sûr, ce n’est pas une bonne nouvelle à court terme, mais en quelque sorte libérateur. Vous savez que vous êtes sur la bonne voie lorsque tant de pression s’accumule” a commenté David Marcus, PDG de Calibra et actuel porte-parole de Libra, sur Twitter.
L’accentuation de la pression réglementaire sur Libra effraierait certains membres, notamment les prestataires de paiement, qui souhaiteraient conserver des relations cordiales avec les régulateurs.
Malgré la pression et le départ furtif de plusieurs participants, une source proche du dossier a indiqué que Facebook restait très attaché au projet et continuerait ses plans visant à émettre une crypto-monnaie stable adossée à des monnaies fiduciaires.
Lundi, l’association Libra devrait d’ailleurs annoncer la liste officielle des participants, qui n’ont pour l’instant seulement signé que des déclarations d’intention.
Le 26 octobre prochain, Mark Zuckerberg défendra Libra devant le Comité des services financiers de la Chambre des États-Unis. Cet été, plusieurs législateurs américains exhortaient déjà le géant des réseaux sociaux à mettre en suspens son projet.
Lors d’une récente interview, Brad Garlinghouse, le PDG de Ripple, est revenu sur Libra et déclarait que le projet, dont la sortie est prévue pour le second semestre 2020, ne verrait sans doute pas le jour avant au moins 3 ans, voire jamais.
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