Effondrement de Terra : Do Kwon se considère comme le seul responsable !
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Effondrement de Terra : Do Kwon se considère comme le seul responsable !

Romain Boyer Rédacteur Author expertise
do kwon retour
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Dans une interview accordée au média Coinage, Do Kwon, le fondateur de l’écosystème Terra, se dévoile. Pour sa première interview depuis l’effondrement de Terra, le PDG du Terra Labs reconnaît des erreurs stratégiques majeures. S’il se défend des accusations de fraudes autour de sa blockchain, il se dit prêt à assumer les conséquences de la chute de l’effondrement de Terra.

Retour sur la faillite de l’écosystème Terra

L’écosystème Terra était articulé autour de deux tokens : le stablecoin UST et le token LUNA. Un mécanisme autour de ces tokens permettait de garantir la parité du stablecoin UST avec le dollar. En brûlant des UST ou des LUNA en fonction des conditions du marché. Si le mécanisme semble infaillible sur le papier, il est nécessaire de toujours disposer d’un paramètre central : la confiance des utilisateurs. Lorsque l’UST s’est écarté trop durablement du dollar, la confiance a été rompue et la baisse en parallèle du LUNA a rendu les mécanismes d’arbitrage obsolètes.

En l’espace de quelques jours, l’écosystème s’effondre entièrement sur lui-même. En mai dernier, Terra perd alors près de 45 milliards de dollars de capitalisation en l’espace de 72 heures. Cette chute a aussi largement fragilisé l’écosystème crypto, pour deux raisons principales. Premièrement, car de nombreux acteurs cryptos étaient très largement exposés à l’écosystème Terra, dont le token LUNA était classé parmi le top 10 des plus gros marketcap. Ainsi, la faillite de Terra a entrainé une cascade de réactions en chaînes avec l’effondrement du fond d’investissement Three Arrows Capital qui a lui-même entrainé d’autres remous au sein de l’écosystème crypto.

D’autre part, la chute d’un stablecoin revêt un message symbolique fort. Alors que l’objectif de ces tokens est de conserver une parité avec une monnaie fiat, l’UST montrait aux yeux de tous que les systèmes de stablecoins n’étaient finalement pas infaillibles. Ébranlant au passage les certitudes de millions d’investisseurs. Plus que les faillites directement liées à Terra, ce deuxième point pourrait se faire ressentir longtemps sur le marché crypto. Un marché sur lequel la confiance est primordiale.

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Do Kwon a-t-il été trop confiant ?

Ce qui ressort de cette interview, c’est que l’équipe dirigeante du projet ne semblait pas vraiment avoir de plan de secours en cas d’échec. Ni même considérer celui-ci comme une piste possible. Comme le révèle Do Kwon dans l’interview :

Je n’ai jamais pensé à ce qui pourrait m’arriver en cas d’échec.

Selon Kwon, la confiance était à l’époque justifiée par le succès commercial de l’écosystème Terra. Au plus haut, la valorisation de l’écosystème était d’environ 100 milliards de dollars. Au cours de l’interview, il a admis que sa foi lui semblait désormais “très irrationnelle”.

Terra n’est pas une chaîne de Ponzi !

C’est l’une des accusations qui a été émise après la chute de Terra. Notamment au regard des APY proposées par le protocole Anchor sur le stablecoin UST (plus de 20 % annuel). Utilisée à tort et à travers, l’accusation de “Ponzi” est d’ailleurs fréquente lorsqu’un système explose de l’intérieur. Bien qu’il s’agisse rarement d’une véritable pyramide de Ponzi.

Do Kwon écarte cette accusation en précisant que ce sont les premiers investisseurs qui ont été le plus durement touchés par le crash. À titre personnel, le fondateur de la blockchain se disait “infiniment bas” bien qu’il n’ait pas quantifié précisément ses pertes. Au sein de l’interview, Kwon n’élude pas non plus la question d’une éventuelle taupe chez Terra :

Si vous me demandez s’il y avait une taupe chez TFL, la réponse est probablement “oui”. Si quelqu’un a essayé de profiter de cette opportunité particulière, je répondrai aussi probablement “oui”.

Do Kwon se considère comme seul responsable

Tout au long de cette interview, l’ingénieur déchu n’a jamais éludé ses responsabilités.

Je, et moi seul, suis responsable de toutes les faiblesses qui auraient pu être présentées pour qu’un vendeur à découvert commence à prendre des bénéfices.

L’homme, qui vit désormais à Singapour a déclaré qu’il avait quitté la Corée du Sud par crainte pour la sécurité de sa famille. Il se dit désormais prêt à faire face à toutes les conséquences de la chute de son écosystème :

Nous allons simplement présenter les faits tels que nous les connaissons. Nous allons être totalement honnêtes et faire face aux conséquences, quelles qu’elles soient.

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Romain Boyer Rédacteur

Romain Boyer Rédacteur

Après une licence en économie, un master en management stratégique et un voyage de près de 18 mois à travers le monde, je me suis lancé dans la rédaction web. Toujours en veille des aspects techniques et de nouvelles pratiques sur mon métier, j’écris principalement sur les thématiques naturellement liées à ma formation : finance, économie, immobilier.
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