Dans cet article, nous chercherons à explorer le profil type de l’investisseur crypto en France. En nous focalisant sur les caractéristiques sociodémographiques qui le définissent. De l’âge en passant par le sexe ou le niveau de revenus. Pour illustrer le propos, nous avons ciblé l’enquête menée par l’ADAN et le cabinet de conseil KPMG qui. cherche notamment à cartographier l’investissement crypto en France.
Une sur-représentation des hommes
L’ADAN (Association pour le développement des actifs numériques) a mené pour la deuxième année consécutive, une étude sur les français et leur rapport à l’investissement crypto. Entre autres sujets. Si l’on s’attarde sur l’investissement dans des projets cryptos en France, on constate que les hommes sont plus représentés que les femmes. Ainsi, 63,5 % de celles et ceux ayant déjà investi dans la crypto sont des hommes. Contre 36.5 % de femmes.
Si l’on prend en considération les profils souhaitant investir, la représentation des hommes est encore dominante. Mais moins importante. Ainsi, 55 % des profils souhaitant investir à l’avenir sur ce type d’actifs sont des hommes contre 45 % de femmes. Par rapport aux chiffres de 2022, ce point n’a pas beaucoup évolué. Si l’écart s’est creusé sur les investisseurs, il s’est resserré sur les intentionnistes.
L’investisseur a moins de 35 ans
L’étude menée par l’ADAN et KPMG permet aussi de se rendre compte de l’âge de l’investisseur moyen. Et comme beaucoup s’en doutent déjà, l’investisseur crypto monnaie est assez jeune. En effet, 48 % de celles et ceux qui détiennent des cryptos sont aujourd’hui âgés de moins de 35 ans. Une proportion qui a même eu tendance à légèrement augmenter depuis 2022 (46 %). Les intentionnistes sont également en hausse chez les moins de 35 ans sur les 12 derniers mois. S’ils représentaient 29 % en 2022, 30 % de celles et ceux souhaitant pénétrer le marché crypto aujourd’hui ont moins de 35 ans. Pour illustrer la forte représentation de cette classe d’âge des 18-35 ans, il est important de la remettre dans son contexte global. À l’échelle nationale, cette classe d’âge représente seulement 25 % de la population française.
Les 35-44 ans représentent quant à eux 25 % des investisseurs. À mesure que l’on avance au sein des classes d’âge, la proportion d’investisseurs tend à diminuer. 7 % des investisseurs cryptos ont plus de 66 ans. À l’échelle de l’ensemble de la population, 17 % des 18-35 ans possèdent aujourd’hui des cryptos. Ils étaient seulement 12 % en 2022. En moyenne, l’âge moyen de celles et ceux souhaitant franchir le pas de l’investissement est de 45 ans. Si l’on s’attarde sur la population la plus réticente, on observe un effet miroir finalement logique. La moyenne d’âge des sceptiques est de 52 ans.
L’investisseur crypto français gagne plutôt bien sa vie !
Investissement de diversification par excellence, les actifs numériques sont très fortement représentés chez les foyers dont les niveaux de revenus dépassent les 60 000 euros. Cette tranche de revenus représente aujourd’hui 24 % des holders. Si en 2022 l’étude de KPMG et de l’ADAN illustrait que 43 % des investisseurs disposaient d’un revenu annuel inférieur à 18 000 euros, cette proportion est aujourd’hui en chute libre. En 2023, elle ne représente plus que 23 % des holders. 12 mois de bear market semblent avoir eu raison des wallets cryptos des investisseurs les plus modestes.
Si l’on s’attarde sur les profils ayant l’intention de s’investir sur le marché crypto, on constate que la majorité se situent dans la tranche de revenus annuels compris entre 36 000 et 60 000 euros. Si la sociologie des investisseurs tendait jusqu’ici à présenter un intérêt fort des revenus très modestes et des revenus plus aisés, force est de constater que l’investissement crypto est aujourd’hui plutôt dominé par les revenus plus élevés.
Source : Étude ADAN x KPMG
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Charles Ledoux
