A environ 2 semaines du lancement, Ethereum 2.0 est loin d’accueillir suffisamment d’ETH en staking sur son contrat de dépôt. Seulement 10% des 524.588 ETH nécessaires sont réunis. Pour le PDG de FTX, Ethereum 2 ou pas, la DeFi doit trouver d’autres réseaux pour croître.
Le calendrier de lancement d’Ethereum 2.0 risque sans doute de subir quelques changements. Les développeurs pouvaient espérer initialement passer sur la phase 0 du réseau au début du mois prochain.
Toutefois, il est probable que les conditions ne seront pas réunies. Au moins 16.384 validateurs doivent participer sous la forme du staking de 32 ETH. ETH 2.0 ne fera véritablement son lancement qu’une fois un total de 524.288 ETH atteint, et ce 7 jours avant le 1er décembre.
La hausse de l’Ethereum, 1er obstacle à ETH 2.0 ?
Le contrat de dépôt est aujourd’hui loin d’accueillir le montant d’Ether suffisant. D’après le Launchpad ETH 2, seuls 10% environ des fonds nécessaires sont pour le moment placés sous séquestre. Il manque encore 471.295 ETH.
Et la tendance des derniers jours n’est guère encourageante. L’analyse de l’historique des dépôts sur le contrat Ethereum révèle que la majorité des investisseurs rejoignait la blockchain lors des tous premiers jours.
Altcoins et Bitcoin affichent aujourd’hui de fortes fluctuations. Avec un Ether à plus de 450 dollars, les détenteurs de crypto peuvent être tentés de conserver leurs capitaux plutôt que de les placer dans ETH 2.0.
Pour FTX, Ethereum bride la croissance de la DeFi
En effet, les validateurs versant a minima 32 ETH ne pourront pas récupérer leur mise avant la phase 2 d’Ethereum. Or celle-ci n’est pas attendue avant environ deux ans. Le staking présente donc un risque. L’évolution des cours des cryptomonnaies ne favorise sans doute pas le projet.
Mais il pourrait également y avoir une autre raison. Pour le PDG et fondateur de l’exchange FTX, Ethereum n’est tout simplement pas à la hauteur de la DeFi. Le réseau se révèle ainsi incapable de supporter la croissance de la finance décentralisée, juge Sam Bankman-Fried.
La figure de la crypto-sphère considère même que la blockchain Ethereum bride le développement de la DeFi. La seule façon de s’affranchir de ces limitations, poursuit-il, consiste donc à s’appuyer sur d’autres réseaux.
Pour son projet DeFi Serum, Sam Bankman-Fried explique ainsi avoir testé plus de 30 blockchains distinctes, dont Ethereum. Il optera finalement pour le réseau Solana, qui offrait des vitesses de traitement suffisantes.