Cela fait désormais de nombreux jours qu’Ethereum est bloqué sous une résistance aux alentours des 2 000 $. Alors pourquoi ce niveau symbolique est-il si dur à franchir pour Ethereum ?
Un contexte général dégradé
Pour l’heure, la seconde plus grosse capitalisation du marché, reste bloqué en dessous des 2 000 $. Une ligne de tendance baissière se dessine notamment en unité de temps 4 h et Ethereum n’a pas réussi à casser cette résistance au niveau des 2 000 $, le 31 mai dernier. Un support sur les 1 700 $ doit servir pour espérer un rebond. En cas de franchissement à la baisse, Ethereum s’inscrirait dans une tendance baissière de moyen à long terme.
Le contexte général de marché est aussi un frein à la remontée du cours d’Ethereum. On peut évoquer l’inflation galopante qui oblige la FED réduire son portfolio de 9 trillions d’actifs ou encore les résultats moyens de nombreux gros titres boursiers comme Microsoft. D’une manière générale, le contexte est dégradé sur les marchés traditionnels et cela se retranscrit sur le marché des crypto-monnaies. Les investisseurs sont moins friands de placements risqués et les cryptos sont donc délaissées pour le moment.
Pas de signaux de reprise pour l’heure
Les actifs bloqués sur le réseau Ethereum (Total Value Locked) sont aussi en recul, près de 5,5% depuis 3 semaines. Les différents dépôts sur les protocoles de finance décentralisée ont été lourdement impactés par la chute de l’UST et de l’écosystème Terra. Il est ainsi normal de voir ce léger recul après un tel séisme dans l’écosystème crypto.
De leur côté, les traders professionnels ont tendance à délaisser quelque peu Ethereum. Pour comprendre comment les traders professionnels sont positionnés, il est intéressant de regarder les données du marché futures sur Ether. Les contrats à terme trimestriels sont les instruments préférés des baleines et bureaux d’arbitrage en raison de leur absence de leur funding (taux de financement) fluctuant.
Ces contrats à terme fixe, chaque mois, se négocient généralement avec une prime de 5 à 12 % par rapport aux marchés spot, ce qui indique que les vendeurs demandent plus d’argent pour un règlement plus loin dans le temps. Cette situation est également courante dans les actifs traditionnels tels que les actions et les matières premières. Sur le mois dernier, les contrats à terme Ether ont eu un premium d’environ 3% bien loin du 5% minimum habituel. Cela démontre bien une baisse de la demande pour ces contrats à terme.
La chute d’Ether à 1 700 $ le 27 mai avait entrainé plus de 235 millions de dollars en liquidation sur les contrats futures. Pour l’heure aucun signal vraiment bullish ne se matérialise sur Ethereum, aussi bien en DeFi qu’en contrats futures.
Il faudra surement attendre des conditions de marchés plus positives pour espérer voir Ethereum casser cette résistance au niveau des 2 000 $ et reprendre sa marche en avant.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
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