Promis à un brillant avenir avec Ethereum 2.0, la seconde blockchain au monde peine à assurer sa transition. Doit-on pour autant y voir le début de la chute pour Ethereum ? Pas nécessairement. Les partisans du flippening restent de leur côté totalement optimistes.
Un passage à la Proof of Stake qui prend du temps !
Si le temps ne semble pas préoccuper Vitalik Buterin, la cryptosphère s’impatiente de plus en plus. Car Ethereum 2.0 prend plus de temps que prévu. Beaucoup plus de temps. Alors que la fusion (The merge) était prévu pour le mois de juin, la mise à niveau a une nouvelle fois été retardée. Le 13 avril dernier, Tim Beiko, en charge de coordonner les développeurs de The Merge, annonçait la nouvelle sur les réseaux sociaux :
Ce ne sera pas en juin, mais probablement dans les mois qui suivent. Pas encore de date ferme, mais nous sommes définitivement dans le dernier chapitre du PoW sur Ethereum.
Pourtant, l’anticipation d’une blockchain plus rapide, moins chère mais aussi moins gourmande en énergie a largement nourri le cours de l’Ethereum ces dernières semaines. Si le resserrement de la politique monétaire de la FED a joué négativement sur le marché crypto, Ethereum continue de largement sur-performer le Bitcoin. Ainsi, sur les 12 derniers mois, Bitcoin affiche un recul de 29 % tandis qu’Ethereum a vu son cours progresser de plus de 4 %.
Peut-on encore croire au “flippening” ?
Le terme “flippening” renvoie à l’idée d’une inversion de tendance entre le Bitcoin et l’Ethereum. Pour les adeptes de cette théorie, l’idée de base réside dans le simple fait qu’Ethereum propose des perspectives d’utilisation très concrètes, à l’inverse du Bitcoin.
Malgré les difficultés du passage de la Proof of Work vers la Proof of Stake, certaines maximalistes de l’Ethereum continuent à croire dur comme fer à cette théorie. Selon Noelle Acheson de Genesis Trading, les maximalistes Ethereum estiment même toujours que le renversement de tendance est proche. Pour l’heure, le marketcap d’Ethereum pèse moins de la moitié de celui du Bitcoin : 343 contre 737 milliards de dollars.
Mais pour que la théorie du flippening devienne réalité, un préalable indispensable : la réussite de la mise à niveau du réseau Ethereum. Et si possible, le plus rapidement possible
Y a-t-il un risque pour le cours de l’Ethereum ?
Impossible de nier que les retards répétitifs font peser un risque sur le cours du token ETH. Le jour de l’annonce de Tim Beiko, Ethereum avait alors dévissé de plus de 8 %. Signe, s’il en fallait encore, de l’impatience des marchés et des investisseurs.
En cas de succès de la mise à niveau, certains craignent aussi pour les autres altcoins. Des projets comme Solana ou encore Cardano pourraient être relégués au second plan. Il en va de même pour les projets comme Polygon qui apportent une solution transitoire aux problématiques que rencontre la blockchain Ethereum.
Pourtant, de nombreux observateurs continuent de penser qu’Ethereum est encore sous-évalué. Comme le souligne à nouveau Noelle Acheson :
Nous observons une rotation des fonds vers l’Ethereum en vue de la fusion, même si nous ne savons pas quand elle aura lieu.
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Charles Ledoux
