
Si la tendance des dernières semaines est plus à l’envoi d’informations descendantes entre régulateurs et acteurs cryptos, la FCA s’inscrit en faux de cette tendance. Selon un représentant, le régulateur britannique se dit prêt à travailler main dans la main avec l’industrie crypto, afin d’élaborer une règlementation plus adéquate.
Le régulateur anglais souhaite collaborer avec les acteurs cryptos
Bien consciente que le développement de la crypto monnaie est désormais inéluctable, la Financial Conduct Authority (FCA) semble vouloir s’ancrer dans une posture de dialogue avec les différents acteurs et les plateformes de crypto monnaie. C’est en tout cas la philosophie mise en avant par Sarah Pritchard, directrice exécutive de l’organe régulateur anglais. Invitée à se prononcer sur le sujet lors de la conférence City Week de Londres hier, la dirigeante a martelé le fait que la FCA souhaitait travailler main dans la main avec les entreprises qui façonne l’univers crypto.
Travaillons ensemble pour façonner nos règles et réglementations au profit des marchés, des consommateurs et des entreprises, alors que les crypto-monnaies passent d’une niche à un courant dominant […]. Faisons-le en gardant l’esprit ouvert aux gains potentiels et les yeux ouverts aux risques.
Cette posture s’inscrit également dans un contexte de climat plus axé sur le dialogue au Royaume-Uni. En février dernier, le Trésor, organe financier du gouvernement britannique, lançait d’ailleurs une consultation sur les actifs numériques. Le but de celle-ci ? Récolter un maximum d’avis des parties prenantes de ce secteur pour une règlementation plus juste et plus efficace du secteur.
In her speech at #CityWeek2023, Sarah Pritchard spoke about the regulation of #cryptocurrency and how effective early engagement can support regulation that benefits all. https://t.co/w6Zv6K5FP1
— Financial Conduct Authority (@TheFCA) April 25, 2023
La FCA : un régulateur plus modéré ?
Si beaucoup fustigent l’acharnement de la SEC, la FCA semble vouloir s’inscrire dans une posture beaucoup plus modérée. Et cette posture de dialogue avec les différents acteurs crypto pourrait se traduire par l’élaboration d’un cadre beaucoup plus transparent et moins à charge pour ce secteur en pleine expansion.
Car malgré sa volonté d’apaiser les tensions, la FCA n’en reste pas moins méticuleuse dans l’octroi de ses licences. Comme l’a également indiqué Sarah Pritchard en précisant que sur les 236 demandes d’enregistrement reçues de la part d’acteurs cryptos, seuls 41 ont réussi à s’enregistrer auprès de la FCA. Pour les 195 autres acteurs, l’organe a retiré ou simplement refusé la demande. Si la fermeté et le dialogue semblent être des principes contradictoires, la FCA souhaite prouver que les deux notions sont loin d’être incompatibles.
Pour autant, beaucoup garderont à l’esprit les prises de position hostiles de l’organe vis-à-vis des actifs numériques. En effet, à plusieurs reprises, la FCA a mis en garde les consommateurs au sujet des risques potentiels liés aux actifs numériques. Sans devenir un partisan des actifs numériques, la FCA a l’air d’avoir compris qu’il faudrait désormais faire avec le monde de la crypto. Et plutôt que de le combattre, l’organe semble vouloir l’encadrer en dialoguant avec l’ensemble des parties prenantes. Beaucoup espèrent désormais que d’autres organes régulateurs à travers le monde s’inspireront de cette philosophie.
Source : Coindesk
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