Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance de l’écosystème blockchain dans l’archipel maltais crée des “risques importants” en matière de blanchiment de capitaux et financement du terrorisme.
D’après une mission menée par le FMI, le développement du secteur de la blockchain et du jeu en ligne ainsi que l’augmentation des demandes de citoyenneté par investissement à Malte constituent une menace, rapporte le quotidien TimesOfMalta.
L’année dernière, Malte a ouvert ses portes à de nombreuses crypto-entreprises et adopté 3 projets de loi visant à développer l’économie blockchain sur l’archipel.
En octobre 2018, le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, affirmait que la blockchain améliorerait les systèmes actuels et que la crypto-monnaie était le futur de l’argent.
Dans sa mise en garde, le FMI a exhorté les autorités locales à veiller à ce que les acteurs qui offrent des services cryptographiques respectent leurs obligations en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, soulignant la nécessité d’une “action immédiate“.
L’institution financière a aussi exprimé des préoccupations quant à la capacité du pays à superviser correctement cette nouvelle industrie.
“Le nombre croissant d’entités financières, le développement rapide de nouveaux produits et l’évolution de la réglementation ont mis le Malta Financial Services Authority (MFSA) sous une pression considérable. Le gouvernement devrait vérifier que la MFSA dispose d’effectifs suffisants afin de garantir son indépendance financière et opérationnelle à long terme.” a écrit l’organisme.
Le FMI a toutefois salué les efforts déployés par l’unité d’analyse du renseignement financier maltais.
À l’automne, la directrice du FMI, Christine Lagarde, déclarait que les banques centrales devraient envisager la possibilité d’émettre de la monnaie numérique.
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