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Si le Fonds Monétaire International (FMI) reconnaît les avancées apportées par le Bitcoin sur l’économie du Salvador, notamment en termes d’inclusion financière, l’institution estime que l’état est allé trop loin en proclamant le Bitcoin comme une monnaie nationale.
En donnant le statut de monnaie légale au Bitcoin en septembre dernier, le Salvador a fait rentrer la mère des cryptomonnaies dans une nouvelle dimension. Une dimension qui semble faire grincer des dents certaines institutions, à l’instar du FMI.
Le FMI reconnaît quelques avantages au déploiement du Bitcoin …
Le 7 septembre dernier, après des mois de tractations, le Salvador devenait le premier au monde à reconnaître le Bitcoin comme monnaie légale au côté du dollar. Parmi les principaux arguments avancés par le président Nayib Bukele en faveur de cette démarche figurait la faible inclusion bancaire de sa population. En effet, près de 70 % de la population salvadorienne ne disposait pas d’accès à un compte bancaire.
Près de 5 mois après le lancement, le FMI reconnaît donc que cet argument était parfaitement valide et que l’utilisation du portefeuille crypto Chivo, au coeur du projet a permis de rendre les moyens de paiement plus accessibles. A peine une semaine après la reconnaissance du Bitcoin comme monnaie légale, plus de 500 000 personnes avaient déjà téléchargé le portefeuille Chivo. Aujourd’hui, ils seraient plus de 4 millions pour une population de 6,5 millions de personnes.
… mais reste critique sur son statut de monnaie légale
Mais pour autant tout n’est pas rose selon le prisme du FMI. Et même loin de la. En effet, ce n’est pas l’utilisation du Bitcoin qui pose problème mais son nouveau statut de monnaie légale. Et c’est précisément sur ce point que l’institution demande au Salvador de revoir sa copie. Selon le FMI, ce statut de monnaie légale est dangereux pour la stabilité de l’économie locale parce qu’il entraîne un arbitrage permanent entre le dollar et le Bitcoin. Comme semble le préciser l’un de ses représentants :
« Si les biens et services sont tarifés à la fois en fonction d’une monnaie réelle et d’une cryptomonnaie, les particuliers et les entreprises utiliseront beaucoup de temps et de ressources pour déterminer quelle monnaie il est le plus profitable de détenir, au lieu de le consacrer à des activités de production. »
Dès juillet dernier, avant la promulgation du Bitcoin comme monnaie légale, le FMI alertait déjà. En mettant en avant que l’arbitrage Bitcoin – dollar pourrait créer de fortes variations de taux de change et nuire à la population.
Le contexte actuel de rehaussement des taux d’intérêt peut aussi semblé risqué à long terme pour le Salvador. En effet, il implique une désertion des actifs risqués comme les actions ou les cryptomonnaies ce qui fait contribue à faire plonger leurs cours. Pendant ce temps, le Salvador prend le pari inverse en appliquant à la lettre le fameux principe du “buy the dip” (acheter les creux). Dans un contexte baissier pour le Bitcoin, l’état achète régulièrement du Bitcoin sur les marchés.
Après une licence en économie, un master en management stratégique et un voyage de près de 18 mois à travers le monde, je me suis lancé dans la rédaction web. Toujours en veille des aspects techniques et de nouvelles pratiques sur mon métier, j’écris principalement sur les thématiques naturellement liées à ma formation : finance, économie, immobilier.