Les solutions de seconde couche ou layer 2 se sont imposées comme des solutions efficaces face à la congestion récurrente d’Ethereum. Mais pour le fondateur d’Ethereum, les frais de ces dernières sont encore trop élevés.
Les Layers 2 pour répondre à la congestion d’Ethereum
Ethereum est la blockchain numéro 1 en termes d’applications décentralisées. Face à l’engouement pour cette solution, au développement de la finance décentralisée ou encore plus récemment à la folle croissance des NFT, le réseau enregistre un nombre de transactions croissant.
Face à cet afflux, Ethereum se retrouve pour l’heure souvent congestionné, entrainant un délai et des frais de transactions importants. En attendant l’arrivée du proof of stake qui permettra à Ethereum de gagner en scalabilité, les solutions de seconde couche ou layer 2 en anglais se sont imposés comme une solution pertinente.
Le principe est simple, il s’agit de déplacer une part des transactions en dehors d’Ethereum vers des solutions secondaires. Ces chaines sont apparus l’année dernière et ont rencontré un franc succès. Il suffit d’utiliser un bridge pour les utiliser de manière simple et éviter les frais importants de la blockchain principale.
Deux types de Layer 2 existent avec les side chains et les rollups. Les side chains possèdent leur propre consensus et ne reposent pas sur Ethereum pour leur sécurité, à l’inverse des rollups. Parmi les solutions les plus connues, on retrouve Polygon, Optimism, Arbitrum ou encore Boba Network.
Des frais encore trop élevés ?
Ce 3 mai, un soutien d’Ethereum et spécialiste du secteur, Ryan Sean Adams a posté sur Twitter une comparaison des frais sur les différentes solutions de seconde couche Ethereum. On peut notamment y voir qu’il faut 0,85 $ pour envoyer de l’ETH sur Arbitrum ou encore 0,57 sur Optimism.
This is Ethereum and it's not expensive. pic.twitter.com/6xUpapFbY1
— RYAN SΞAN ADAMS – rsa.eth ??? (@RyanSAdams) May 3, 2022
Un tweet qui n’a pas manqué de faire réagir le fondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin. Pour lui, ces frais sont encore trop élevés, bien que des progrès soient faits. Il a déclaré :
Nous vous avons besoin de passer en dessous des 0,05 $ pour que cela devienne acceptable. Mais nous faisons de grands progrès.
Buterin avait déjà évoqué cette barrière psychologique des 5 centimes en 2017, mentionnant qu’une transaction sur l’internet de l’argent ne devrait pas dépasser cette somme. Ces frais pour envoyer de l’ETH sur les principaux layer 2 vont de 0,02 $ à plus de 1,96 $.
Cela reste évidemment moins cher que sur la blockchain Ethereum avec un coût moyen de 2,50 $ selon EtherScan. Des frais qui peuvent bondir comme lors du mint des parcelles du metaverse BAYC, la semaine dernière.
Ajouté à des conditions de marché morose, les actifs bloqués sur les solutions de seconde couche (Total Value Locked ou TVL) ont drastiquement chuté ces dernières semaines. En effet, on observe une baisse de près de 18% depuis le début du mois d’avril.
Arbitrum reste le leader avec près de 57 % des fonds malgré son statut de blockchain la plus couteuse en termes de frais. DydX est deuxième avec 16 % pour l’exchange décentralisé et Optimism complète le podium avec 10% de parts de marchés. Une baisse à remettre en perspective puisque le mois d’avril marquait un All Time High pour la TVL sur ces Layer 2.
Avec le passage d’Ethereum en Proof of Stake, ces soucis de congestion devraient se réduire voire disparaitre. En attendant, il semble impératif que les frais de ces solutions de seconde couche demeurent abordables pour qu’elles conservent leur utilité.