
La FSA prévoit de catégoriser certains stablecoins au même titre que Bitcoin ! De quoi s’agit-il ? Les stablecoins algorithmiques sont préprogrammés pour offrir une valeur stable dans le temps. Et c’est sur ce type de crypto que l’agence des services financiers au Japon a décidé de se pencher.
Pour ce faire, l’organisme a publié un rapport intitulé “Réglementer le paysage des actifs cryptographiques au Japon”. Parmi les 3 grands points abordés, l’un d’entre eux se penche tout particulièrement la question des stablecoins. Mais regardons d’un peu plus près cet événement et ses conséquences sur le paysage financier au Japon.
La FSA reste méfiante sur les stablecoins algorithmiques à cause de TerraUSD
TerraUSD restera pendant longtemps un cas d’école en termes d’échec de stablecoin algorithmique, avec un effondrement record en 24 heures. L’impact qu’aura eu ce dernier sur toute l’économie cryptographique est phénoménal. TerraUSD a réellement suscité une crise de confiance majeure parmi les investisseurs qui se ressent même aujourd’hui et amplifiée par d’autres scandales comme FTX.
Mais si TerraUSD a échoué, c’est bien à cause d’un problème inhérent à son fonctionnement. Car en effet, même si TerraUSD était vendu comme un actif sûr, son fonctionnement algorithmique a suscité de nombreuses interrogations. Et à raison lorsque l’on regarde le bilan tragique de ce dernier.
À cause de toutes ces constatations, la FSA continue de déconseiller aux investisseurs de faire confiance à ce type de stablecoin. Pour autant, la réglementation prévue pourrait bien aider à leur insertion dans le système économique japonais.
Comment fonctionne un stablecoin algorithmique ?
Même si vendu comme tel, TerraUSD ne répond à aucun des schémas classique pour garantir la stabilité d’un stablecoin. Puisque normalement, les mécanismes qui permettent de réguler la valeur de ce genre de monnaie numérique sont simples, mais doivent être suivis à la lettre.
Les stablecoins non-algorithmiques réputés comme l’USDT et l’USDC sont directement adossés au dollar. Cela signifie qu’à chaque fois qu’une crypto est émise, un montant équivalent en dollar est acheté au bon du trésor américain et est par la suite placé sur un compte de réserve en cas de turbulences.
Ce procédé aura permis à ces derniers de résister à tous les bear market sans pour autant bouger en valeur. L’USDC et l’USDT restent, à ce jour, des stablecoins de confiance pour les investisseurs.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
TerraUSD quant à lui, se base sur des contrats intelligents grâce au système Ethereum comme bon nombre d’autres stablecoins algorithmiques. Pour garantir sa stabilité, un ensemble de solutions préprogrammées visent à réduire ou augmenter l’offre du jeton pour jouer sur sa valeur sur les marchés.
Malheureusement, ce système aura démontré ses limites. Lorsque le TerraUSD, pris dans les tumultes du marché crypto, n’a pu soutenir sa propre valeur à l’aide de ses mécanismes. Malgré une injection de 1,5 milliard de dollars en Bitcoin, rien n’a pu empêcher TerraUSD de baisser en valeur de 42 % en une semaine seulement.

Les stablecoins algorithmiques classés au même titre que Bitcoin
Alors que va-t-il advenir des stablecoins algorithmiques au Japon à la vue de ce qu’il vient d’être dit ? Eh bien ces derniers seront beaucoup plus régulés avec des règles strictes quant à leur fonctionnement.
Par exemple, les émetteurs de Stablecoin devront impérativement obtenir des licences les considérant comme une banque, un fournisseur de services de transfert de fonds ou alors comme une société de fiducie.
Le but est de protéger au maximum les investisseurs de potentielles pertes liées à des effondrements, comme TerraUSD a pu le démontrer. Le projet vise également à respecter la lutte contre le financement terroriste et le blanchiment d’argent. Le Japon avait d’ailleurs entamé sa campagne dès 2016 en commençant par sa première réforme légale.
Pour rappel, Bitcoin est classé au Japon comme étant un moyen de paiement légal. Il est reconnu comme monnaie virtuelle, chose rare encore aujourd’hui dans le monde. Ainsi, les stablecoins algorithmiques tendent à rejoindre le statut de Bitcoin avec toutes les restrictions associées.
Car sur le point de la réglementation, le Japon sera intransigeant vis-à-vis des stablecoins algorithmiques. On peut d’ailleurs s’attendre à ce que cela favorise la qualité et la sécurité de ces derniers pour pouvoir correspondre aux exigences du Japon.
La FSA au Japon : c’est quoi exactement ?
Créée en 2000, la FSA (agence des services financiers) est une agence gouvernementale japonaise chargée de réguler l’entièreté du système financier du pays.
Pour ce faire, elle intervient sur les secteurs bancaires, boursiers, et les assurances. Un commissaire rend compte au ministre chargé des services financiers de ses observations et analyses vis-à-vis des différentes problématiques soulevées.
Il s’agit d’un acteur majeur du Japon pour maintenir l’économie du pays et contrôler tout type d’abus. Pour ce qui est de la crypto-monnaie, la FSA permet de la réguler et de l’intégrer dans son système économique.
Le Japon n’est pas le seul pays à montrer une certaine vision progressiste dans le domaine des crypto-monnaies. Le Brésil compte lui aussi intégrer Bitcoin comme moyen de paiement légal. Nous vous conseillons de visionner notre article qui en parle en détail si vous souhaitez en savoir plus à ce sujet.