Crédit : FTX
Pour le PDG de l’exchange FTX, acquérir Goldman Sachs et CME ne sera pas hors de portée du DEX. Mais pour détenir une telle puissance, FTX doit déjà supplanter Coinbase et Binance.
Sam Bankman-Fried est un des milliardaires les plus célèbres de l’univers des cryptomonnaies. Il est surtout le fondateur d’un puissant DEX, un exchange décentralisé, FTX. Et l’homme nourrit bien d’autres ambitions.
L’investisseur fortuné établi à Hong-Kong assure que FTX pourrait être de taille, à terme, à supplanter ses rivaux de la finance centralisée, des géants comme Binance et Coinbase. La DEX disposerait alors d’une puissance de feu inégalée.
Des centaines de millions $ à venir pour FTX
Dans une interview au Financial Times, Sam Bankman-Fried, alias SBF, considère que FTX serait tout à fait en capacité d’acquérir de grands noms de la finance traditionnelle. Goldman Sachs et des bourses telles que Chicago Mercantile Exchange (CME), par exemple ?
« Si nous sommes la plus grande bourse, [racheter Goldman Sachs et CME] n’est pas du tout hors de question », déclare le milliardaire crypto dont la fortune est évaluée à 8,7 milliards de dollars. Un tel scénario demeure de la fiction cependant. Du moins aujourd’hui.
Comme le rappelle CoinTelegraph, la capitalisation de Goldman Sachs avoisine les 130 milliards de dollars, et 75 milliards pour CME. Même s’il est en très forte croissance, FTX ne dispose pas des moyens nécessaires à une acquisition d’une telle ampleur.
Fin juin, son patron confiait à Nikkei Asia viser une valorisation de 20 milliards de dollars à l’occasion de sa prochaine levée de fonds. Celle-ci devrait apporter à FTX des « centaines de millions » de dollars au DEX.
FTX en conquête auprès des investisseurs
C’est ce qu’annonce Sam Bankman-Fried, dont les principaux investisseurs seront des institutions, précise-t-il. L’objectif à court terme n’est cependant pas pour le dirigeant de réaliser des acquisitions record.
Les fonds qui seront apportés à l’occasion de cette future levée de capitaux financeront principalement des rachats, mais de petite et moyenne tailles. Cet argent frais doit aussi permettre à l’exchange de conquérir une part de marché plus large des investisseurs retail.
L’introduction en bourse pourrait constituer un moyen pour le DEX de gagner en visibilité sur le marché auprès de ces investisseurs. Cette piste n’est pas négligée par SBF. Il explique cependant avoir le luxe de choisir son moment pour une telle opération.
« Nous ne cherchons pas activement à être cotés en bourse, mais nous voulons être en mesure de le faire si nous le voulons », souligne-t-il. « Nous avons la chance de ne pas avoir à le faire parce que nous n’avons pas besoin de capitaux… D’un autre côté, la cotation présente des avantages potentiellement importants, comme la reconnaissance de la marque », ajoute le dirigeant.