
L’entreprise technologique japonaise Fujitsu vient de déposer une demande aux autorités japonaises en vue de proposer une gamme de services bancaires et financiers liés aux actifs numériques. Pour plusieurs analystes, cette activité entre en contradiction avec d’autres champs de recherche du groupe. Notamment sur la thématique de l’ordinateur quantique.
Fujitsu veut se faire une place dans la crypto !
Le 16 mars dernier, Fujitsu déposait une demande afin de proposer de nouveaux services. Et pas n’importe quels services puisque l’entreprise nippone s’apprête à se lancer dans la crypto. D’après Mike Kondoudis, avocat spécialisé dans l’univers des NFT et du métavers, l’entreprise aux plus de 100 000 salariés pourrait proposer divers services comme le trading crypto, le courtage en assurance, la planification fiscale ou encore l’échange d’actifs numériques.
La stratégie crypto ne serait finalement qu’un maillon de la stratégie du groupe qui souhaite s’orienter beaucoup plus activement vers la finance. Pour beaucoup d’observateurs, cette volonté de diversification du groupe pourrait donner à réfléchir au Japon et au-delà des frontières nippones. Mais ils sont encore nombreux à s’interroger sur ce grand écart qu’entreprendrait de faire l’un des acteurs majeurs des technologies au pays du Soleil levant.
Is #FUJITSU moving into banking, finance & crypto?
The international tech co has filed a trademark application for
▶️ Exchanging money
▶️ Securities trading
▶️ Insurance brokerage
▶️ Tax planning
▶️ Cryptocurrency trading#Crypto #Web3 #Fintech #Banking #Finance pic.twitter.com/zLkrRZgdny— Mike Kondoudis (@KondoudisLaw) March 21, 2023
Mais si la feuille de route dépeinte par Kondoudis paraît ambitieuse, rien n’indique que Fujitsu se lance véritablement dans ce chantier.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
Un projet incompatible avec d’autres activités ?
Si la démarche a étonné bon nombre d’observateurs, Fujitsu étant surtout connu pour la commercialisation d’appareils électroniques ou la vente de logiciels, l’initiative semble pour certains incompatibles avec plusieurs champs de recherche de la multinationale. Et notamment les recherches sur le développement du premier ordinateur quantique japonais. En effet, Fujitsu travaille en étroite collaboration avec Riken, le plus gros institut de recherche du pays sur le sujet.
Le développement de services cryptos pourrait alors entrer en conflit avec les recherches sur l’ordinateur quantique. Car beaucoup s’interrogent sur les capacités de ces ordinateurs à déchiffrer les cryptages et accéder aux wallets crypto les plus sécurisés. Des craintes confirmées par l’université du Sussex au Royaume-Uni en janvier 2022. Dans un document de recherche, les scientifiques de l’université précisaient s’attendre à ce que l’informatique quantique soit capable dans la décennie à venir de percer l’algorithmique crypto SHA-256, l’algorithme de hachage utilisé par le réseau Bitcoin.
Source : Finbold
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